Le vendredi 18 octobre 2013, dans le cadre de la modernisation de l’administration publique, le premier ministre gabonais Raymond Ndong Sima, a lancé le programme de départ volontaire et de retraite anticipée des agents publics (PDVRA).
En ouverture, le premier ministre a martelé les objectifs spécifiques de ce programme : « cette opération gagnant-gagnant est destinés à des compatriotes parfois démotivés, gagnés par la monotonie ou tout simplement désireux de donner une nouvelle orientation à leur vie professionnelle. Certains pourraient ainsi constituer la base d’une génération des opérateurs économiques nationaux, si indispensables à notre tissu économique ».
Les agents publics visés sont ceux situés entre 41 et 55 ans et ayant exercé pendant au moins 15 ans dans la fonction publique, tandis que pour les hommes de la grande muette, l’intervalle varie entre 36 et 55 ans. Les militaires quant à eux, doivent être âgés de 36 ans et plus et avoir servi pendant 20 ans. Sont exclues les personnes ayant bénéficié d’un droit à une pension dérogeant aux règles générales du code des pensions civiles et ainsi que les militaires de l’Etat.
Pour être éligible à ce programme, les fonctionnaires devront retirer une fiche d’inscription et fournir six documents essentiels. Il s’agit notamment d’une demande manuscrite adressée au ministre du budget, des comptes publics et de la fonction, d’une copie de la pièce d’identité, d’une copie de la première prise de service, d’une copie du dernier bulletin de salaire, d’une copie de l’arrêté d’intégration ou texte d’engagement et une attestation de non endettement.
Selon le secrétaire général du ministère du budget et de la fonction publique, Yolande Nyonda, environ trois cents fonctionnaires ont déjà manifesté leur intérêt à partir de la fonction publique ou de prendre une retraite anticipée.
Dans un pays où l’Etat est le plus grand pourvoyeur d’emplois avec 70. 000 agents et un chômage atteignant les 35,7% chez les jeunes (chez les 15 à 24 ans) contre 20% de la population gabonaise globale, selon un récent rapport du ministère de l’emploi, nul doute que cette mesure rentre en droite file des recommandations du forum national de l’emploi qui s’est ouvert jeudi dans la capitale gabonaise.
Maintenant pas si sûr que cet appel soit attendu dans un pays où la sécurité à l’emploi dans le secteur privé reste précaire et donc, bon nombre de fonctionnaires aspirent à prendre leur retraite le plus tard possible.
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