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La présidence gabonaise menace les grévistes et répond à la polémique sur Omar Bongo

La présidence gabonaise menace les grévistes et répond à la polémique sur Omar Bongo
La présidence gabonaise menace les grévistes et répond à la polémique sur Omar Bongo © 2015 D.R./Info241

Alain Claude Bilie-By-Nzé, porte-parole de la présidence Gabonaise a indiqué dans un point de presse tenu hier à Libreville, la volonté d’Ali Bongo de faire appliquer au gouvernement les dispositions de la loi relative à la liberté du travail. Cette loi prévoit la suspension de salaires des agents en grève. Ceci, en vue de faire reprendre les cours dans les établissements publics dès ce matin. La présidence gabonaise a profité également pour répondre à sa façon, à la polémique sur l’enrichissement affairiste d’Omar Bongo.

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« Le Président de la République demande (…) au gouvernement de faire appliquer les dispositions de la loi sur le respect du principe de la liberté du travail, notamment pour les non-grévistes, la coupure de la rémunération pour les jours de grève, à l’exclusion des prestations familiales et de l’aide au logement », a déclaré le porte-parole de la présidence, Alain Claude Billie-By-Nze.

Selon lui, le gouvernement doit à cet effet veiller à ce que les cours reprennent dès ce mercredi 11 mars 2015, sur l’ensemble du territoire et d’ainsi prendre les dispositions utiles pour garantir la sécurité des travailleurs et des élèves. Il en va de même pour « l’application stricte » de la loi sur les incompatibilités entre certains emplois de la Fonction publique, et la participation à l’action syndicale comme membre du bureau directeur ou exécutif d’un syndicat. M. Billie-By-Nze a souligné que ces derniers devront désormais être rémunérés par leur syndicat, conformément aux dispositions de cette loi.

« Plus rien ne devrait donc s’opposer à la reprise du travail, et principalement dans le secteur de l’Education nationale », dans la mesure où, le gouvernement a répondu favorablement aux points de revendications des grévistes à savoir : la poursuite du paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP), l’intégration des enseignants du pré-primaire dont les dossiers sont conformes ; le renforcement des capacités de ceux pour qui c’est nécessaire ; et l’adoption d’un nouveau système de rémunération qui prendra effet entre les mois de juillet et août prochains, a-t-il ajouté.

Pour leur part, les syndicalistes de Dynamique unitaire visés par cette menace de l’executif, se réuniront à nouveau ce matin à l’école Martine Oulabou de Libreville pour décider de la conduite à tenir.

Alain Claude Bilié-By-Nzé a également commenté l’actualité brûlante relative à la succession d’Omar Bongo révélé par Mediapart. Le porte parole de la présidence y répond laconiquement en criant à l’amalgame : « ces articles font un amalgame tendancieux entre des éléments qui relèvent de la succession d’Omar Bongo Ondimba, donc de la sphère privée, et le président de la République, Ali Bongo Ondimba. ». Une réponse à coté qui est loin de cadrer avec la gravité des faits qui font de l’ancien président gabonais, un vaillant homme d’affaires qui avait de nombreux intérêts financiers dans tous les pans de l’économie gabonaise. En totale violation de la constitution gabonaise qu’il était tenu de respecter.

Avant de renchérir « Cet amalgame est d’autant plus volontaire, que certaines personnes concernées par la succession, ont un lien direct avec des opposants notoirement connus », a souligné Billie By Nze, ajoutant que « ces derniers cherchent donc à transposer dans l’espace public du débat démocratique, des éléments relevant de la sphère familiale à laquelle ils sont partie prenante, comme membres ou apparentés à la famille Omar Bongo Ondimba ». Le même amalgame qu’aurait commis le président Omar Bongo pour s’enrichir, si on en croit le procès verbal de la succession qui a fuité dans la presse.

Pour la présidence gabonaise, « cet amalgame est d’autant plus volontaire, que certaines personnes concernées par la succession, ont un lien direct avec des opposants notoirement connus », a souligné Billie By Nze, ajoutant que « ces derniers cherchent donc à transposer dans l’espace public du débat démocratique, des éléments relevant de la sphère familiale à laquelle ils sont partie prenante, comme membres ou apparentés à la famille Omar Bongo Ondimba ».

Le porte-voix de la présidence a toutefois relevé « la coïncidence récurrente entre les articles de presse et les procédures devant les juridictions françaises et gabonaises compétentes ». il a indiqué qu’à travers ces actes, l’objectif visé par certains hommes politiques, est « de ne pas aller aux élections et de tenter par tous les moyens, y compris les plus vils, de créer des troubles dans le pays », mais que la présidentielle 2016 aura bien lieu.

Avec AGP

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