Mborantsuo rêve à tue-tête d’élections politiques gabonaises sans contentieux
La présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo a souhaité ce jeudi, à l’occasion de l’audience solennelle de la rentrée de l’institution dans ses nouveaux locaux flambant neuf du bord de mer, que les prochaines élections politiques ne souffrent d’aucuns contentieux.
« Le rêve d’une Cour Constitutionnelle serait certainement une élection sans contentieux. Parce qu’une élection sans contentieux , est une élection pour laquelle chacune des institutions concernées s’est pleinement impliquée dans le processus électoral et a donc rempli scrupuleusement, dans le respect du droit, les missions à elle dévolues », a déclaré Mme Mborantsuo dans son discours d’ouverture de l’audience.
La présidente de la Cour a également indiqué que : « C’est une élection où les candidats et les partis politiques ont mené la compétition pour le pouvoir politique avec honnêteté et dans le respect de règles électorales et, enfin, c’est une élection où nos citoyens se sont sentis pleinement confortés dans l’exercice de leur droit de suffrage.
« Car, en définitive, un juge constitutionnel qui n’a pas à intervenir dans le contentieux électoral, c’est peut-être le meilleur indicateur d’une démocratie apaisée et respectueuse de l’Etat de droit, mais encore et surtout de la maturité d’esprits des acteurs », a-t-elle dit.
Mme Mborantsuo a, à cette occasion, rappelé aux acteurs politiques que la participation à la compétition électorale doit se faire dans le respect des règles légales, afin d’éviter toutes critiques des résultats devant le juge.
Dans cette perspective, elle a indiqué que la présence sur le terrain des acteurs politiques, la nécessité de se faire connaître, de développer des programmes cohérents et constructifs pour la nation, de convaincre l’opinion mais aussi l’électeur sur sa capacité à répondre à ses attentes, de s’organiser sur les plans matériels humains et financiers et de se préparer à accepter les résultats issus des urnes, surtout lorsqu’ils ne sont pas ceux attendus.
Selon elle, ce sont des aspects d’une élection à ne pas oublier ou feindre d’ignorer. Des élections législatives et présidentielles sont prévues en 2016 au Gabon. Depuis l’instauration de la démocratie multipartite en 1990, les acteurs politiques notamment ceux de l’opposition contestent toujours les résultats des urnes, rappelle-t-on.
Source : AGP
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