Italie : le Pape exhorte les catholiques à ne pas procréer « comme des lapins »
Le pape François a défendu lundi la position de l’Eglise sur la « paternité responsable », récusant l’idée que les couples catholiques doivent avoir le plus d’enfants possible mais s’élevant aussi contre le « malthusianisme » qui réduit le taux de natalité.
« L’ouverture à la vie est une condition du sacrement de mariage », a rappelé le pape lors d’une conférence de presse dans l’avion qui le ramenait à Rome après un voyage aux Philippines, où les familles sont souvent nombreuses.
Mais « cela ne signifie pas que les chrétiens doivent faire des enfants en série. J’ai fait des reproches à une femme, enceinte du huitième après sept césariennes : Vous voulez laisser orphelins sept enfants !, lui ai-je dit ».
Même si « pour les pauvres, l’enfant est un trésor », « l’exemple de cette femme, c’est de l’irresponsabilité », a-t-il estimé.
« Elle dit : j’ai confiance en Dieu. Mais Dieu te donne les moyens pour être responsable. Certains croient, excusez-moi du terme, que, pour être bons catholiques, ils doivent être comme des lapins », a-t-il regretté.
A Manille, le souverain pontife argentin a fermement défendu le pape Paul VI et son opposition à la contraception médicale dans l’encyclique Humanae Vitae en 1968.
« Paul VI s’inquiétait du néo-malthusianisme universel » qui « cherchait un contrôle de l’humanité », a expliqué François dans l’avion. « Il était un prophète », a-t-il plaidé, relevant que le versement des retraites et le renouvellement des populations était menacé dans de nombreux pays développés.
« La parole-clé que l’Eglise défend est : paternité responsable. Comment se réalise-t-elle ? Par le dialogue. Il existe dans l’Eglise des groupes matrimoniaux, des experts, des pasteurs », a insisté le pape.
Une nouvelle fois, le pape a dénoncé « la colonisation idéologique » contre la famille traditionnelle, dénonçant en particulier le fait qu’il y a 20 ans en Argentine, un prêt pour la construction d’écoles ait été conditionné à l’usage dans ces écoles « d’un livre où l’on enseignait la théorie du genre ».
« C’est cela, la colonisation idéologique : on colonise le peuple avec une idée, qui veut changer la mentalité ou la structure. On prend le besoin d’un pauvre comme opportunité d’entrer » dans son existence, a-t-il expliqué.
Source : wort.lu
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