Un projet de loi controversé pour punir les discriminations sociales, raciales et religieuses au Gabon
L’Assemblée nationale gabonaise détenue à 95% par le seul Parti démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), plancherait sur un projet de loi portant sur « la répression des manifestations de xénophobie, racisme, tribalisme et d’intolérance religieuse ». Ce projet de loi entend punir les contrevenants de 6 mois à deux ans de prison assorti d’une amende allant de 500.000 à 5 millions de FCFA.
Le fameux projet de loi proposé par l’actuel président de l’Assemblée, Guy Nzouba-Ndama, prévoit une répression rigoureuse de la xénophobie et de la discrimination. Une fois la loi adoptée, il sera interdit les gestes, les paroles, écrits images et emblèmes traduisant l’aversion, la haine, l’intolérance religieuse, raciale et ethnique. La diffamation, l’injure et la menace seront encore plus lourdement punies par des peines allant cette fois de 5 à 10 ans de prison assorties d’une amende de 5 à 50 millions.
Pour certains juristes, cette loi semble lourde de conséquences pour les libertés publiques au Gabon. Pour d’autres, la loi serait taillée sur mesure pour la « légion étrangère » du président Ali Bongo remis en cause par l’opposition et dans les médias. Ces derniers seraient quant à eux doublement punis en cas de culpabilité établie par des tribunaux.
Le proposition de loi marqué du cachet officiel
Au demeurant, la nouvelle loi votée par les députés donne une large manœuvre aux métèques. Il se susurre dans certains milieux de la capitale gabonaise que ce projet de texte a été motivé par la contestation des origines du président Ali Bongo et de son alter ego Maixant Accrombessi.
Avec : Jonas Moulenda
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