Pénurie

Pénurie d’antirétroviraux au Gabon : Au moins 13 personnes décédées faute de soins à Libreville

Pénurie d’antirétroviraux au Gabon : Au moins 13 personnes décédées faute de soins à Libreville
Pénurie d’antirétroviraux au Gabon : Au moins 13 personnes décédées faute de soins à Libreville © 2022 D.R./Info241

C’est le chiffre affolant qu’a révélé ce lundi l’hebdomadaire Echos du Nord. Alors que les personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVIH) au Gabon sont frappés par la pénurie d’antirétroviraux depuis 5 mois, 13 d’entre eux seraient déjà morts rien que dans la capitale gabonaise. En cause, le manque d’anticipation des autorités qui privent ces personnes fragiles de l’une des molécules nécessaires à leur traitement.

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La crise liée Covid-19 aurait-elle fait oublier aux autorités gabonaises ses obligations vis-à-vis des quelques 46 000 personnes vivant avec le VIH dans notre pays ? Tout porte à le croire, selon nos confrères d’Echos du Nord qui ont révélé que plus de 13 de ces malades avaient déjà trouvé la mort en 5 mois de pénurie. Un chiffre donné par Thierry Mbole Nyami, leader de la société civile œuvrant pour la défense des droits des PVVIH au Gabon.

Selon lui, « Nos compatriotes sont aujourd’hui livrés à eux-mêmes. La mort cogne
chaque jour un peu plus à nos portes. On a l’impression d’une non-assistance
à personne en danger de la part du gouvernement gabonais. Car comment comprendre qu’un gouvernement, qui a déployé autant d’efforts tels que nous l’avons vu quand il s’est récemment agi d’épargner la vie des Gabonais face à la Covid-19, en soit ainsi à traîner le pas pour une composante de cette même population
 », a-t-il déploré.

« Devons-nous lui rappeler que ce sont tout de même quelques 46 000 personnes qui étaient concernées en 2020, dont 24 208 sous antirétroviraux. Ce qui porte le tout à 52% de la population ? », s’est-il interrogé. Avant d’indiquer que « À ce jour, nous comptons 13 décès identifiés et répertoriés dans nos fichiers pour le seul compte de Libreville. Les cas de l’intérieur du pays nous posant souvent un problème de traçabilité. Il y a aussi le fait que plusieurs de nos patients ne sont pas lisibles au comprimé Bactrim 960 que le gouvernement gabonais recommande comme solution provisoire ».

Et de conclure : « Comprenez bien qu’avec un tel bilan en aussi peu, de temps que n’a fait le Covid-19, c’est une hécatombe qui se déroule sous nos yeux impuissants ». Une interpellation de plus pour les autorités gabonaises face à une crise qui perdure malgré les assurances du ministre de la Santé. Une crise qui intervient quelques mois seulement après le scandale des antiviraux périmés que les structures publiques gabonaises délivraient insidieusement à ces patients déjà fragiles.

@info241.com
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