Violences en milieu scolaire

Surpris avec un canif, un élève « braqueur » d’un lycée de Port-Gentil menacé d’exclusion

Surpris avec un canif, un élève « braqueur » d’un lycée de Port-Gentil menacé d’exclusion
Surpris avec un canif, un élève « braqueur » d’un lycée de Port-Gentil menacé d’exclusion © 2021 D.R./Info241

Un élève de 6e M15 du lycée Joseph Ambourouet Avaro (LJAA) de Port-Gentil (Ogooué-Maritime), a été arrêté ce vendredi vers 10h30 en possession d’une arme blanche de type canif et d’une somme de 14 500 FCFA repartie en petites coupures de 500. Le jeune serait un membre d’un gang de voyous semant la terreur dans la ville y compris dans son lycée. Il devrait être traduit en conseil de discipline ce mardi où il risque désormais jusqu’à l’exclusion définitive.

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Warelle, un élève gabonais de 17 ans redoublant en 6e, a été stoppé hier, par les éléments de la surveillance du lycée d’État de Port-Gentil lors de leur patrouille en possession d’un canif de 30 centimètres. Une opération qui s’est faite grâce à l’appui d’autres élèves informés qu’un braquage était entrain de se produire au niveau du Centre de documentation et d’informatique (CDI). Un endroit isolé, propice et considéré par certains élèves, comme étant une zone très dangereuse.

Pris en flagrant délit

Selon les responsables de l’établissement, le présumé accusé est perçu comme étant un probable « dealer » de chanvre indien et pourquoi pas, de stupéfiants de toutes sortes Tramadol, héroïne, cocaïne etc doublé de braqueur. En effet, sur lui se trouvait l’arme blanche dans sa poche arrière de pantalon scolaire qu’il serait allé emprunter chez un de ses amis puisqu’il n’en disposait pas cette année d’un uniforme scolaire. Selon lui, il dit ignorer l’existence totale après être parti.

Une vue de l’établissement scolaire

« Je vous jure que je ne connais pas ça. C’est pas pour moi le couteau-là. Je ne savais pas que c’était dans le pantalon que je portais », a-t-il dit à la presse lors de son interrogatoire devant la proviseure de l’établissement. Il faut dire qu’il y a deux semaines à la foire de Port-Gentil, une élève avait été agressée puis poignardée au niveau de l’omoplate gauche à cause de son téléphone portable. Pas plus tard que la semaine dernière, un élève non enregistré à l’établissement, ancien apprenant au collège privé Aurore 2, s’était introduit frauduleusement au sein de l’établissement.

Des activités illicites

Suspecté par les surveillants postés à la guérite aux heures de fouilles, il a été arrêté, puis conduit vers les services de renseignements par les éléments de la police judiciaire. Il faut dire que les objets qu’ils utilisent servent tout d’abord à influencer leur victime. En cas de riposte, ils devient très rapidement un moyen d’oppression. Ce sont entre autres des ciseaux, des couteaux, des lames et bien d’autres objets qui servent lors de leurs opérations. Des situations qui montrent que le phénomène des violences en milieu scolaire est bien réel.

Des élèves dans leur salle de classe

« Cet élève est un redoublant. Il ne peut pas nous dire que sa tenue de l’année dernière, il ne l’a plus. Et même si tel était le cas, comment comprendre qu’en portant ce pantalon de l’école, il ne puisse pas ressentir la présence et le poids du couteau dans la poche quand il est dans un taxi ou bien quand il marche ? Il ment. Il n’est pas à son premier coup. Il est dans une bande de petits voyous bien organisés qui sèment la terreur au lycée. Ils seront traqués et démasqués tous autant qu’ils sont », a déclaré la proviseure du LJAA Irmine Marie Émilie Mamfoumby.

Une somme d’argent en petites coupures

Sur le présumé accusé, se trouvait aussi une somme de 14 500 FCFA repartie en petites coupures de 500 FCFA. Ce qui a également attiré l’attention des vigiles en service qui voulaient connaitre l’origine d’un tel montant sur un enfant de 6e. Face à cet état de fait, ils n’ont pas hésité à appeler le tuteur du concerné grâce au concours de la proviseure. Au téléphone, celui-ci dira qu’il y a trois semaines, il a remis 10 000 FCFA à l’enfant. Un temps assez logique pour pouvoir les épuiser correctement semble-t-il.

Selon les dires de Warelle, « Mon mon père m’a donné ça hier avant son voyage. Je devais aller au marché me prendre une nouvelle chaussure ». Des incohérences et des zones d’ombre qui n’ont pas permis à l’assistance sur place d’être véritablement rassurée sur l’origine de cet argent. Tout compte fait, certains jeunes du lycée en classe de 6e, disent l’avoir vu vendre des drogues dans l’établissement. Des minuscules comprimés blancs, jaunes et rouges.

Une élève reconnu par une de ses victimes potentielles

Ceci étant, un journaliste a révélé à l’assemblée que le présumé accusé, a été parmi les protagonistes qui l’auraient braqué au quartier Masuku il y a trois semaines. Il a été dépouillé de son ordinateur portable par le groupuscule de voyous dont Warelle est membre. Son oncle sur place, a demandé à la direction de l’école de faire appliquer les articles et textes en vigueur du règlement intérieur du lycée en ce qui concerne la possession d’armes blanches, la vente et la consommation de drogue au sein d’un établissement scolaire. Son avenir scolaire sera connu mardi lors du conseil de discipline. Pour l’heure, il a été remis aux éléments du commissariat central.

Avec 5 surveillants pour un effectif de près de 6 000 élèves, le lycée Joseph Ambourouet Avaro de Port-Gentil peine à s’en sortir face à ce problème sociétal de violences en milieu scolaire qui touche toutes les villes du Gabon. L’heure est donc au renforcement des unités de contrôle. Pourquoi pas, d’une police scolaire qui veillerait à la sécurité des apprenants comme de l’huile sur le feu afin de stopper considérablement la montée des violences en milieu scolaire.

@info241.com
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