Camouflet politique

La suppression de l’ANPN voulue par Lee White rejetée par les députés gabonais !

La suppression de l’ANPN voulue par Lee White rejetée par les députés gabonais !
La suppression de l’ANPN voulue par Lee White rejetée par les députés gabonais ! © 2021 D.R./Info241

Grosse douche froide pour le ministre gabono-britannique Lee White en charge de l’Environnement dans le gouvernement Ossouka Raponda. Une fois n’est pas coutume, les députés de l’Assemblée nationale, pourtant largement contrôlée par le parti d’Ali Bongo, ont rejeté le projet de loi portant suppression de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Un camouflet en bonne et due forme pour ce ministre en séjour jusqu’au 19 mai en Angleterre.

Moov Africa

Lire aussi >>> Le britannique Lee White propulsé à la tête du ministère gabonais des Forêts

Le projet de suppression de l’ANPN dont les écogardes sont en grèves depuis le mois d’avril n’a pas prospéré devant les députés. Alors que les projets du gouvernement gabonais y sont généralement validés sans ambages, celui de voir disparaitre l’ANPN au détriment de l’Agence nationale de préservation de la nature (ANPN) qui devait en garder également l’acronyme n’a pas été du goût des députés.

Pourtant adopté en conseil des ministres du 19 février dernier, le projet n’a pas convaincu la commission de l’Environnement, de la protection de la nature et développement durable présidée par l’ancien Premier ministre Paul Biyoghe Mba. Lors de son audition devant les députés, Lee White avait justifié cette reforme par la caducité de l’ordonnance n°007/PR/2017 du 27 février portant modification et suppression de certaines dispositions de la loi n°003/2017 du 27 aout 2017 relative aux parcs nationaux.

Un argument rejeté à l’unanimité par les députés de cette commission spécialisée qui ont rappelé que la loi querellée n°003/2017 n’avait pas été ratifiée par l’Assemblée nationale. D’où la conclusion que le décret n°00111/PR/MEFPEEGE du 4 avril 2017 portant création et organisation de l’Agence nationale de la préservation de la nature était illégal et contraire aux dispositions du 22e tiret de l’article 47 de la Constitution.

Le ministre qui s’est visiblement emmêlé les pinceaux, se plaignait ainsi d’avoir deux agences gouvernementales l’actuelle ANPN et l’Agence nationale de la préservation de la nature créée par décret en 2017. Il entendait par cette reforme-suppression, n’en garder qu’une. Or, la seconde était elle-même illégale ! Une seconde mort pour ce projet de reforme dirigé contre les agents en grève qui réclament plusieurs droits bafoués par la tutelle.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article