Transhumance politique

Retour au PDG : Ndemezo’Obiang et consorts ont recouvré la foi en Ali Bongo et au PDG !

Retour au PDG : Ndemezo’Obiang et consorts ont recouvré la foi en Ali Bongo et au PDG !
Retour au PDG : Ndemezo’Obiang et consorts ont recouvré la foi en Ali Bongo et au PDG ! © 2021 D.R./Info241

Ainsi donc, le 3 avril dernier le premier secrétaire de Démocratie Nouvelle (DN, opposition modérée), Réné Ndemezo’Obiang, a une nouvelle fois recouvrée la raison politique. Les militants de ce parti né à l’orée de la présidentielle de 2016 n’auront même pas le droit de souffler leur 5e bougie d’existence. Sujets obéissant à leur premier responsable, ils sont ainsi devenus les nouvelles acquisitions politiques d’Ali Bongo dans son opposition conviviale souvent appelée « opposition responsable ». Une preuve d’une transhumance politique qui continue de se faire au gré des intérêts et postures des responsables politiques et de leurs liens météorologiques avec le pouvoir présidentiel.

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Le vieux roublard Réné Ndemezo’Obiang est définitivement passé maitre dans l’art de retourner sa veste. Après avoir quitté le parti d’Ali Bongo avec fracas le 25 février 2015, le patron de DN a semble-t-il retrouvé sa lucidité politique perdue en 5 années d’atermoiement dans l’opposition. Une appartenance politique qu’il a dans les faits quitté au lendemain de la présidentielle d’août 2016 au terme duquel après avoir soutenu le rival d’Ali Bongo, Jean Ping, il était redevenu l’un des principaux courtisans du palais présidentiel.

La victoire des manigances politiques

Une posture que l’on pouvait lire notamment lors du dialogue politique post-crise électorale convoqué par Ali Bongo. Réné Ndemezo’Obiang avait accouru avec les cadres de son parti pour y jouer les premiers rôles. Devenant avec Pierre-Claver Maganga Moussavou, la caution politique de l’opposition à cette énième messe politique qui promettait des scrutins apaisés et de faire grandir notre démocratie toujours balbutiante. Mais là encore, Réné Ndemezo’Obiang avait pu gagner au change en obtenant le poste de président du Conseil économique et social.

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Une victoire personnelle sur la « démocratie » et le sacrosaint « intérêt supérieur de la Nation » tant clamés par ces acteurs politiques de circonstances dans leur discours de départ et de retour au parti-mère qu’est le PDG. Après 5 ans au service de cette posture mi-opposant mi-PDGiste, Réné Ndemezo’Obiang a finalement tranché. Le masque ne tenait plus. Ce d’autant que DN ne parvenait pas à s’imposer tant aux élections locales, municipales et sénatoriales pour enfin se doter d’une propre personnalité d’envergure. Un échec consacré par la fusion annoncée samedi dernier de repartir avec armes et bagages à la maison-mère, chez Ali Bongo.

La lucidité politique enfin retrouvée auprès d’Ali Bongo

Ce même Ali Bongo qui l’avait poussé à la démission. Celui-là même qu’il avait en horreur quant au développement du pays et des attentes minorées du Peuple. Aujourd’hui donc, place à nouveau deal avec Ali Bongo qui aura finalement réussi à faire revenir l’un des « fidèles stratèges » de son père dans le Woleu-Ntem, province natale de DN et de la plupart de ses cadres. Ceux-ci reprendront volontiers du service au coté du Parti démocratique gabonais dont ils arpentaient depuis 2016 les idéaux de paix et de stabilité au détriment des questions qui fâchent. Une preuve s’il en fallait du peu de valeurs et de convictions de ces politiques du dimanche.

L’audience du 24 mars qui a scellé le retour à la raison de Ndemezo

Tantôt diabolisant le PDG et sa longévité légendaire sans la moindre alternance depuis 53 ans, tantôt retrouvant une lucidité chaque fois perdue puis retrouvée au sein du parti-Etat qui continue de faire la pluie et le beau temps du pays. Un ralliement qui cache mal les nouveaux appétits personnels et privés de l’ancien de Bitam sommés de quitter la présidence du Conseil économique et sociale. Désormais Réné Ndemezo’Obiang vise plus haut, une place au gouvernement ou au mieux, à la vice-présidence de la République. Les idéaux politiques et les beaux discours attendront !

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