L’Afrique subsaharienne leader en réformes sur la réglementation des affaires mondiales
Un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale révèle que l’Afrique subsaharienne a enregistré le plus grand nombre de réformes de la réglementation des affaires en 2013/14. Au cours de la dernière année, 74% des économies de la région ont amélioré la réglementation de leur environnement des affaires pour les entrepreneurs locaux indique le communiqué de presse du bureau du gendarme de l’économie bancaire mondiale.
Le rapport constate que le Sénégal a mis en œuvre des réformes dans six des 10 domaines suivis par Doing Business – soit le plus grand total cette année. Grâce à ces réformes, le Sénégal réduit progressivement l’écart avec les meilleures pratiques observées ailleurs. En 2005, par exemple, l’importation des marchandises provenant d’outremer prenait 27 jours. Aujourd’hui, il faut 14 jours, soit autant qu’en Pologne.
Pour la première fois cette année, Doing Business a recueilli les données pour la deuxième ville commerciale dans les 11 économies où la population est de plus de 100 millions d’habitants. Au Nigeria, le rapport analyse donc maintenant la réglementation des affaires à Kano ainsi qu’à Lagos.
Publié aujourd’hui, Doing Business 2015 : au-delà de l’efficience constate que le Bénin, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo sont parmi les 10 premiers pays ayant le plus amélioré leur réglementation des affaires parmi les 189 économies couvertes par le rapport. Depuis 2005, tous les pays de la région ont amélioré l’environnement réglementaire des affaires pour les petites et moyennes entreprises (PME-PMI). Le Rwanda reste en tête, suivi par l’île Maurice et la Sierra Leone.
La série de rapports montre qu’au cours des cinq dernières années, 11 différent pays en Afrique Subsaharienne sont apparus sur la liste annuelle des 10 économies qui ont fait le plus de progrès, selon les indicateurs de mesure de Doing Business. Certains l’ont même été à plusieurs reprises - le Burundi, la République de Cabo Verde, la Côte d’Ivoire et le Rwanda.
« Les économies d’Afrique subsaharienne ont fait des progrès notables ces 10 dernières années en réduisant les contraintes réglementaires relatives à l’environnement des affaires », a déclaré Melissa Johns, Conseillère, Group des indicateurs mondiaux, Économie du développement, Groupe de la Banque mondiale. « Nos données montrent que l’Afrique subsaharienne a enregistré le plus grand nombre de réformes sur 2013/14 ayant facilité le climat des affaires, avec 75 réformes sur les 230 recensées à travers le monde. Pourtant, malgré ces réformes, des défis persistent dans la région. Par exemple, l’incorporation d’entreprises continue d’être plus coûteuse et complexe en moyenne que dans toute autre région ».
Le rapport de cette année élargit l’étendue des données de trois des 10 thèmes abordés, et il est prévu d’en élargir cinq autres l’année prochaine. En outre, le classement de la facilité à faire des affaires est désormais basé sur l’index de la distance de la frontière. Cette mesure montre à quel niveau chaque économie se situe par rapport aux meilleures pratiques mondiales en matière de réglementation des affaires. Un score plus élevé indique un environnement d’affaires plus efficace et des institutions juridiques plus solides.
Le rapport constate que Singapour est en tête du classement mondial sur la facilité à faire des affaires. La Nouvelle-Zélande ; la Région Administrative Spéciale de Hong Kong (Chine) ; le Danemark ; la République de Corée ; la Norvège ; les États-Unis ; le Royaume-Uni ; la Finlande ; et l’Australie suivent dans la liste des 10 premières économies où l’environnement est les plus favorable aux affaires.
La réussite des prétendues réformes de développement engagées depuis le magister d’Ali Bongo et le système politique Parti Démocratique Gabonais (PDG) via ses trois piliers (Gabon vert, Gabon des services, Gabon industriel) restent toujours inefficaces notamment dans la réglementation des affaires des PME-PMI. Espérons que les cabinets de stratégie, qui siègent au palais du bord de mer concocteront des idées bien pensées en intégrant les réalités sociales et le contexte économiques du Gabon en revoyant leurs copies. Tout en s’en inspirant de ce qui marche d’une manière concrète et opérationnelle chez nos voisins de l’Afrique subsaharienne.
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