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L’ambassade de France au Gabon vole au secours du prisonnier Brice Fargeon

L’ambassade de France au Gabon vole au secours du prisonnier Brice Fargeon
Le ressortissant français à la sortie de l’audience ayant ordonné son placement en détention préventive, le 13 décembre 2019 © 2020 D.R./Info241

L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, jeté en prison le 13 décembre dernier, peut enfin souffler. Placé en cellule d’isolement dès son arrivée à « Sans-Famille », l’ancien bras droit d’Ali Bongo qui se plaignait de partager cette cellule avec d’autres détenus, a retrouvé depuis le 1er janvier un semblant d’intimité grâce à l’interventionnisme de l’ambassade de France au Gabon.

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Brice Laccruche Alihanga Fargeon continue d’être un prisonnier pas comme les autres à la prison centrale de Libreville. Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique paru ce 12 janvier, l’ancien homme fort du palais présidentiel gabonais durant la convalescence d’Ali Bongo, a vu les conditions « inhumaines » de sa détention préventive allégée grâce à l’activisme de la consule générale de France au Gabon, Marguerite Francy Degardin.

L’ancien ministre d’Ali Bongo, quelques jours avant sa chute

Alors que l’ambassade française avait toujours démenti suivre de près l’incarcération de ce citoyen français, nés de deux parents français et originaire de Marseille, les faits viennent démentir la posture française sur ce dossier épineux. Brice Laccruche Alihanga qui faisait la pluie et le beau temps dans l’arène politique nationale ces deux dernières années, continue de jouir des supers pouvoirs diplomatiques de sa nationalité française de naissance. Ainsi, grâce à l’aide de son ambassade, les autorités gabonaises ont commencé à lâcher du lest sur ses conditions décriées de sa détention.

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Ainsi après le cri d’alarme lancé le 2 janvier dernier via ses avocats, Brice Laccruche Alihanga est désormais seul dans sa cellule d’isolement « de moins de 9m2 aux murs sales et couverts de moisissure, sans eau, et avec un trou en guise de toilettes ». Fini donc la cohabitation imposée avec deux autres prisonniers de droit commun. De plus, l’otite aiguë dont se plaignait le plus célèbre prisonnier du Gabon, a poussé « la Consule générale de France au Gabon, Marguerite Francy Degardin, à exiger et à obtenir du régisseur une prise en charge », indique l’hebdomadaire panafricain.

Un beau geste donc pour l’ambassade de France qui semble très inquiète de l’avenir et de la santé de son ressortissant, placé dans des conditions carcérales jugées inhumaines dans lesquelles croupissent cependant de nombreux opposants au régime de Libreville. Ce, dans l’indifférence totale des diplomaties occidentales. Le patron de l’AJEV dont les accusations de corruption et de détournements de fonds publics reposeraient sur un dossier vide selon ses avocats, peut ainsi remercier la France pour son aide si précieuse.

En bonus, Brice Laccruche Alihanga peut désormais recevoir les visites de son épouse trois fois par semaine sous le regard des matons de la prison centrale de Libreville. Merci qui ?

@info241.com
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