Le ministre de la Jeunesse et des sports, Blaise Louembé, a expliqué ce matin aux deux entraîneurs français, Jérôme Casagrande et Michel Milcent, qui seront chargés de détecter des futurs champions en cyclisme dans cinq pôles, Libreville, Port-Gentil, Franceville, Mouila et Oyem, de former de nouveaux coureurs gabonais capables de gagner les prochaines éditions de la Tropicale Amissa Bongo.
Ces deux techniciens arrivés hier à Libreville ont été reçus officiellement ce matin par le ministre de la Jeunesse et des sports, Blaise Louembé. Ils ont pour mission de détecter des jeunes qui seront capables de gagner des étapes et de remporter la Tropicale Amissa Bongo.
Pour Jérôme Cassagrande qui a déjà servi durant deux ans et demi au Gabon en tant sélectionneur national, il n’y a pas de quoi nourrir des doutes. Il a affirmé qu’il sera à la hauteur car le souhait des plus hautes autorités gabonaises, est son métier depuis plus de 20 ans. Ce nouveau projet, s’est-il réjouis, lui tient vraiment à cœur surtout que le Gabon a promis ne pas lésiner sur les moyens pour aller chercher la graine de champion et la former. Pour cet expert, ce projet est beau sur le papier, dans la mesure où il est persuadé de dénicher des pépites pas seulement à Libreville mais aussi à l’intérieur du pays.
Pour le président de la Fédération gabonaise de cyclisme, Maurice Nazaire Embinga, l’arrivée des experts français est une bonne nouvelle pour tout le pays mais surtout pour la fédération. Selon ses dires, le Gabon dispose désormais d’un entraîneur de haut niveau après lequel il courait depuis des années. Il a cependant regretté le fait qu’au Gabon, on ne soit pas patient. Les succès retentissants, on les veut tout de suite. Or pour atteindre de grands succès, il faut abattre un travail colossal en amont.
Le responsable fédéral a rassuré que les deux experts français vont avoir les coudées franches dans leurs choix techniques. Personne ne va leur imposer des cyclistes. Parlant de la Tropicale Amissa Bongo qui se disputera en février prochain, Embinga a expliqué que les coureurs gabonais sont mal partis. Ils ne seront pas en jambes car ils n’ont pas participé à assez de compétitions cette année comme cela avait été le cas par le passé. Il a rappelé que la Tropicale Amissa Bongo est une épreuve très relevée qui voit les amateurs africains croiser le fer avec les coureurs professionnels européens.
Pour sa part, le ministre Blaise Louembe a indiqué que le Gabon n’entend plus organiser une compétition de référence comme la Tropicale Amissa Bongo pour voir ses coureurs jouer les derniers rôles. Il n’est plus question de se satisfaire du lot de consolation que constitue le Prix du Meilleur Gabonais non plus. A cet effet, 150 vélos seront remis d’ici quelques jours aux techniciens hexagonaux qui, à leur tour vont devoir créer cinq équipes respectivement à Libreville, Port-Gentil, Libreville, Franceville, Oyem et Mouila. Leurs poulains auront l’avantage de s’entraîner toute l’année sur les chemins empruntés par la Tropicale.
Il s’agira de former des spécialistes en sprint, en montagne et des rouleurs. De façon que les coureurs gabonais réalisent des résultats épatants en 2016, en 2017 et surtout en 2018.
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