La journée mondiale de l’alimentation célébrée au Gabon à la ferme de Santa Clara
Les responsables du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, de l’Institut gabonais d’appui au développement (IGAD), du Fonds des nations Unis pour l’Agriculture (FAO), ont célébré ce matin au Cap Santa (Nord de Libreville), à travers plusieurs activités, la journée mondiale de l’alimentation au sein de la ferme avicole et agricole de Lionel Soarès, étalée sur 2,8 hectares.
Devant une cinquantaine d’élèves de l’Ecole publique de Malibé 1, avides de connaissances, du directeur général de l’Agriculture, René Nzamba Mombo et du directeur général de l’Elevage, Daniel Obame Ondo, du secrétaire général du ministère Mme Aubierge, représentant le ministre Luc Oyoubi empêché, le représentant de la FAO au Gabon et à Sao Tome et Principe, Dan Rugabira, a lancé les festivités au Gabon de la journée mondiale de l’alimentation, fêtée tous les 16 octobre.
La photo de famille
L’Organisation des nations unies (ONU) ayant proclamé 2014 ‘’Année internationale de l’agriculture’’, c’est donc sur ce thème que le Gabon a fêté hier, l’instar des autres pays dans le monde cette journée internationale de l’alimentation. Cette année, souligné le coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO, la journée mondiale de l’alimentation rend hommage, entre autres, à la contribution qu’apportent les agriculteurs familiaux à la sécurité alimentaire et au développement durable. Pour lui, la lecture du rapport annuel de la FAO sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture, montre que l’importance accordée à l’agriculture familiale paraît tout à fait justifiée.
A titre d’exemple, il a expliqué que de nombreux agriculteurs familiaux, en particulier ceux qui pratiquent l’agriculture de subsistance, font partie de 70 pour cent de la population mondiale en situation d’insécurité alimentaire vivant en zone rurale. Cela signifie en d’autres termes, qu’il y a une marge de progrès considérables. C’est en ce sens qu’il a recommandé aux pouvoirs publics doivent faire preuve d’innovation pour soutenir l’agriculture familiale.
Les officiels à l’ouverture de la cérémonie
Même son de cloche du côté du directeur général de l’Agriculture, René Nzamba Mombo, qui a affirmé que les firmes internationales ont considérablement augmenté les prix des denrées comme le lait. Et localement, le prix du manioc est également passé du simple au triple alors que son poids est resté identique. Ce qui veut dire que chacun de nous est appelé à fournir un effort pour renverser la tendance.
C’est pour cela que les jeunes écoliers de Malibé 1 ont été associés à cette journée internationale afin de leur donner envie de pratiquer l’agriculture et l’élevage. Pour le moment, a-t-il déploré, l’agriculture familiale est menée au Gabon par les personnes du 3ème âge, qui sont fermées aux innovations et qui travaillent sur des superficies assez réduites.
Selon lui, son ministère est engagé à faire retourner à la terre. C’est pour cela que dans près de trois semaines, avec l’appui de la FAO, du ministère de l’agriculture et l’IGAD, les jeunes de l’Ecole publique de Malibé 1 vont ouvrir un jardin vivrier scolaire qui va leur de bréviaire pour susciter des vocations.
Enfin, l’hôte de la cérémonie, Lionel Soarès, a présenté son unité de production. Pour lui, elle couvre la superficie de 2,8 hectares, compte 6.000 poules et réalise un chiffre d’affaires avoisinant les 300.000 F CFA par jour, soit 9 millions de F CFA brut par mois. Soarès a ensuite présenté les produits de sa ferme (poules, œufs, choux, papaye, banane, amarante, aubergines, tomates etc), aux officiels et aux jeunes avant d’inviter les jeunes à venir apprendre le travail dans sa ferme. Après une longue phase de questions-réponses avec les écoliers de Malibé 1, Soarès a conseillé à chaque Gabonais de planter quelque chose même derrière son domicile.
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