Deux étudiants gabonais et un autre burkinabé ont été pris à partie dimanche dernier à New Dehli (Inde). Raillés et pris en photo, selon une habitude « xénophobe » locale, les étudiants qui rentraient d’une fête tenue la veille, ont été ensuite accusés de harcèlement sexuel par une femme qui n’a du reste, pas été retrouvée.
Rappel des faits
Les trois étudiants Africains, qui vivent en banlieue de New Delhi, rentraient d’une fête d’anniversaire. Dans le métro, ils disent avoir été pris en photo et moqués par des passagers « comme s’ils étaient des animaux dans un zoo », et avoir répliqué, en hindi, explique un de leurs amis. C’est en sortant de la rame que plusieurs personnes les ont accusés d’avoir harcelé sexuellement une Indienne. La victime présumée n’a pas été retrouvée, rapporte le Times of India. Pour l’ambassadeur du Gabon en Inde, cité par France 24, pas de doute, les trois Africains « ont été victimes d’une atmosphère de xénophobie qui règne actuellement en Inde ». La police de New Delhi a ouvert une enquête.
La police de New Delhi, saisie par les ambassades gabonaises et burkinabés, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « émeute ». Elle cherche à identifier les auteurs des violences grâces aux vidéos des caméras de surveillance.
Une ambiance xénophobe
L’ambassadeur du Gabon en Inde, Désiré Koumba, contacté par France 24, explique que ces « ‘jeunes compatriotes’ ont été victimes d’une atmosphère de xénophobie qui règne actuellement en Inde ». S’il reste prudent sur les causes de cet incident, il estime qu’il « n’est pas acceptable » de s’en prendre à des ressortissants étrangers « quels que soient les reproches ». Nous sommes toujours en attente d’une condamnation ferme des plus hautes autorités gabonaises en tête desquelles les ministres des affaires étrangères et celui des gabonais de l’étranger.
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