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Les taxis en grève au Gabon contre le racket policier et la hausse des prix des carburants

Les taxis en grève au Gabon contre le racket policier et la hausse des prix des carburants
Les taxis en grève au Gabon contre le racket policier et la hausse des prix des carburants © 2018 D.R./Info241

A l’appel de plusieurs syndicats du secteur des transports, une grève des taxis a fortement perturbé la circulation lundi dans la capitale gabonaise. Les taximen entendent avec ce mouvement d’humeur, réclamer la fin des rackets pratiqués par la police gabonaise à leur endroit et protester contre la hausse des prix des carburants. Une grève d’avertissement qui pourrait être reconduite mercredi.

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Grosse galère lundi matin pour les usagers de transports à Libreville. En raison de la grève initiée par quatre syndicats des transporteurs, plusieurs usagers ont peiné à vaquer à leurs occupations. La police a même du faire face à des barricades érigées sur la voie par des élèves mécontents quand à certains endroits de la capitale, ce sont des véhicules de la gendarmerie qui ont fait office de bus scolaire.

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« On veut marquer le coup pour exprimer une protestation contre le racket et les tracasseries ainsi que sur la hausse du prix de l’essence et du diesel. On ne s’en sort plus ! », a déclaré au téléphone Jean-Robert Menié, porte-parole de la coalition de quatre syndicats de transporteurs gabonais. Les quatre syndicats en colère ont menacé d’une « grève générale et illimitée mercredi » si « le gouvernement ne répond pas à leurs préoccupations ».

Concernant la hausse des prix des carburants, le gouvernement gabonais qui défend cette augmentation qui n’est pas sans conséquence pour les usagers, a déclaré à l’AFP que « Le prix du carburant est indexé selon les cours du pétrole, si ça baisse, ça fait des heureux, et si ça monte, ce n’est pas de notre ressort », a déclaré Alain-Claude Bilie By Nze, ministre de la Communication.

Il faut dire que le prix à la pompe était jusque-là subventionné par l’Etat pour éviter toute flambée des prix. « Cette subvention coûtait extrêmement cher, la décision de la supprimer a été prise dès 2015, les syndicats sont parfaitement au courant », a déclaré le ministre de la Communication.

Contre l’éternel problème de racket des taxis pratiqué par la police gabonaise, le membre du gouvernement a préféré botter en touche. Le gouvernement estime que ce sont des « prétextes » et qu’"il ne faut pas tout mélanger, au risque que les populations soient prises en otage de la situation", selon M. Bilie By Nze, qui reconnaît toutefois que ces tracasseries sont un phénomène « dont tout le monde se plaint, autant les taxis que les populations ».

@info241.com
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