Enquête

L’attrait du luxe d’Ali Bongo épinglé par le journal Echos du Nord

L’attrait du luxe d’Ali Bongo épinglé par le journal Echos du Nord
L’attrait du luxe d’Ali Bongo épinglé par le journal Echos du Nord © 2014 D.R./Info241

Alors qu’une interview du chef de l’État au magazine Jeune Afrique prônant la fin de l’impunité financière arrivait ce lundi dans les kiosques, le journal Echos du Nord, proche de l’opposition, a quant à lui brandit un portrait peu élogieux d’Ali Bongo Ondimba. Les « gouts de luxe » du chef de l’État ont été analysé par l’hebdomadaire qui n’y est visiblement pas allé du dos de la cuillère. Contre-attaque de l’opposition à la Une de Jeune Afrique ? Nous vous livrons le contenu de cet article qui ne manquera pas de faire rebondir le gendarme de la communication.

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Intégralité de cet article du journal Echos du Nord n°249 du lundi 8 septembre 2014 :

Après sa prise de pouvoir en 2009, le chef de l’Etat gabonais avait sonné le glas de gabegie et de la dilapidation des fonds publics. Vu de tous, ce n’était pas une mauvaise chose. Mais cinq ans après son discours, sa volonté s’apparente à un véritable mythe de Sisyphe. L’orthodoxie financière est mise à mal par son goût effréné du luxe et ses rêves d’enfance. De Libreville, à Paris, en passant par Londres, New-York, etc., le président de la République brille par des folies de grandeur. Aux frais du contribuable.

C’est l’histoire d’un enfant gâté, qui continue à réaliser ses rêves avec l’argent public. A 55 ans, Ali Bongo Ondimba ne semble pas avoir fini sa crise d’adolescence. Il se livre à toutes sortes folies dispendieuses partout où il passe, attirant sur lui des regards concupiscents.

Achat d’un baby foot en cristal, organisation de courses de bateau, carnaval des femmes brésiliennes dénudées, compétitions sportives onéreuses, acquisition des véhicules rutilants, des résidences parmi les plus chères du monde, achat d’un jet privé à son épouse, etc. Le chef de l’Etat gabonais est tout sauf un modèle d’orthodoxie financière.

Selon nos investigations, les Rolls Royces et autres Bentley qu’il avait commandés après sa prise de pouvoir en 2009 ont couté 10 milliards de francs CFA à l’Etat gabonais. Et chaque année, il doit se procurer tous les nouveaux modèles de luxe qui sortent des plus prestigieuses usines automobiles du monde.

Son entourage le décrit comme un homme obnubilé par un luxe ostentatoire, qui n’hésite pas de dépenser des fortunes pour des prunes. « Il aime le luxe et il n’achète que ce qui fait la différence. Il veut souvent se placer au-dessus des autres », relève un proche de la famille du président, justifiant le caractère de ce dernier par l’enfance qu’il a connue au sein de sa famille.

« Fils de président, il était un enfant gâté. Il pouvait aller interrompre la discussion entre son père et ses homologues pour lui présenter le catalogue d’une nouvelle version de voitures qu’il voulait acquérir », renchérit l’un des proches collaborateurs d’Ali Bongo Ondimba.

GATERIES IMMOBILIERES

Depuis son arrivée à la tête du pays, la présidence de la République ne dépense pas moins de 500 milliards de francs CFA par an, d’après une source proche du palais du bord de mer. Les rêves d’enfant gâté du locataire des lieux constituent un véritable gouffre à sous. Selon un journal britannique, le chef de l’Etat gabonais aurait dépensé 20 milliards de francs CFA à l’achat de la maison de Mayfair du magnat de l’immobilier irlandais Derek Quinlan.

Il utilise des fonds publics pour s’offrir des gâteries immobilières pour combler en priorité ses propres besoins pendant que le peuple patauge dans le sous-développement et la misère, dénoncent ses opposants. Depuis 2009, il a acheté en priorité trois propriétés à l’étranger pour près de 100 milliards de francs CFA, renchérit un autre journal anglais.

L’autre grande acquisition, précise le journal, est l’Hôtel de Maisons, également appelé Hôtel de Longueil, situé au 49/51 rue de l’Université à Paris. Il a été vendu le 21 avril 2010 à l’État Gabonais pour environ 100millions d’euros dans des circonstances douteuses. Le président du Gabon Ali Bongo serait le principal bénéficiaire de cette transaction.

A en croire La Lettre du Continent, Ali Bongo a dernièrement acquis la villa située dans le quartier huppé de La Sablière à Libreville, jadis propriété de sa défunte sœur Albertine Amissa Bongo. Le coup de l’acquisition était chiffré à 5 milliards F CFA et la vendeuse n’était autre que sa mère Joséphine Kama Dabany, avance le journal confidentiel. La villa serait destinée à la fille ainée d’Ali Bongo Ondimba, Malika Dossou Bongo, du reste, maire adjoint de la commune d’Akanda.

Les véhicules et gadgets occupent une place de choix dans les dépenses d’Ali Bongo Ondimba, confient ses proches. Il a acquis une Bentley à plus de 200.000 euros, une Ferrari 456 GTA à 75 000 euros, une Mercedes S600 limousine à 158 200 euros et une Porsche 911 Carrera à 81 116 euros. Par ailleurs, la course de F1 de bateaux au Gabon a coûté 19 milliards de F CFA à l’Etat gabonais.

GENEROSITE INTERESSEE

Entre avril 2010 et avril 2011, Ali Bongo Ondimba et son épouse ont dépensé dans les restaurants huppés français 926 000 €, dont 144 000 € chez Hermès et 132 000 € chez Van Cleef. Près d’un million d’euros chez Hermès et Van Cleef réglés avec quatre cartes American Express Centurion. Disponible uniquement sur invitation, la carte Centurion est l’apanage des grosses fortunes de la planète.

Le match de football qui avait opposé les équipes nationales Brésil-Gabon, joué à la demande d’Ali Bongo Ondimba, aurait coûté 1 million de dollars payé par le contribuable. Son épouse a dépensé un million d’euros dans un magasin de luxe à Paris, au rythme 656 000 000 FCFA en un jour. Lors d’un séjour parisien, le couple présidentiel gabonais a dormi dans la suite royale n°115. Quatre nuits à 8 500 € (5.575635 Francs CFA) la nuitée, soit 34 000 € TTC (22.302 538Francs CFA).

A cela s’ajoutent une suite bureau à 34 000 € (22.302 538Francs CFA) , une salle d’attente à 3 900 € (2.558232 Franc CFA), un secrétariat à 3 900 € (2.558232 Franc CFA), une chambre simple à 3 120 € (2. 46 570 Francs CFA), quatre chambres "Suite Royale" à 12 480 € (8.018 343 Francs CFA et trois suites junior 19 680 € pour les enfants (12. 909 234Francs CFA).

Ce qui fait une facture de 111 380 € (73. 060 491 Francs CFA). L’autre partie de la délégation logée avant et pendant la visite à l’hôtel Prince de Galles a déboursé 78 480 €. Ce qui correspond à deux dites "Champagne", huit chambres supérieures et 20 chambres simples.

Enfin, un troisième groupe d’accompagnateurs avait été hébergé dans 24 chambres de luxe à l’hôtel Méridien Etoile. Il a quitté l’établissement en laissant un chèque de 53 760 € (35. 264 248 Francs CFA). Au total, le coût d’hébergement de l’étape parisienne de la délégation gabonaise s’est élevé à 243 620 € (159.804 200 Francs CFA), d’après nos informations.

L’enveloppe de la Coupe d’Afrique des nations organisée par le Gabon était chiffrée à 400 milliards de francs CFA, soit 610 millions d’euros. La société GL Events a encaissé du Gabon 7 milliards de francs CFA pour avoir organisé au Gabon la cérémonie de clôture de la 28e Coupe d’Afrique des nations de football. Les folies financières du président Ali Bongo Ondimba ne s’arrêtent pas là. Il fait un don de deux millions cinq cent mille dollars américains (US$ 2.500.000) à la Somalie.

Il a aussi été l’un des premiers chefs d’Etat à faire un don de 1 million dollar soit plus de 500 millions de francs CFA pour venir en aide à Haïti après le séisme. Tout comme au Japon auquel il a fait un don de un million de dollars, soit plus de 500 millions de francs CFA au Japon en mars 2011 lors du séisme et tsunami. Il a également fait don d’un milliard de F CFA à l’Unesco, à Paris.

Sa générosité intéressée s’est étendue à l’Université de l’Oregon des Etats-Unis auquel il aurait offert 54 milliards de F CFA. Le chef de l’Etat a également fait un don de un million de dollars, soit plus de 500 millions de francs CFA au Japon en mars 2011 lors du séisme et tsunami. La star américaine R. Kelly a été payée à plus de 1 million de dollars pour un seul chant solitaire en playback de son succès "I believe I can fly", devant Ali Bongo et ses invités pour l’inauguration de la fameuse zone économique de Nkok.

Ali Bongo Ondimba, grand frimeur de son époque, ne néglige pas le volet vestimentaire. En 2010, il a dépensé 88.000 euros en espèces pour l’achat des costumes chez Pape N’Diaye, couturier renommé, installé en France.

La liste de folies dispendieuses du chef de l’Etat n’est pas exhaustive. Les dépenses ainsi énumérées ne sont que la face visible de l’iceberg. Au quotidien, le locataire du palais présidentiel dilapide des fonds publics pour des chapitres qui n’en valent pas la peine. Or, le pays est empêtré dans une extrême pauvreté.

@info241.com
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