Législatives 2018

Un ministre d’Ali Bongo rêve de s’emparer du siège historique de député de la Dola

Un ministre d’Ali Bongo rêve de s’emparer du siège historique de député de la Dola
Yves Fernand Manfoumbi (gauche) et feu Pierre Mamboundou © 2017 D.R./Info241

Le calendrier des législatives au Gabon n’est pas encore fixé que les ambitions de la majorité et de l’opposition modérée s’affichent à grand renfort de punchlines. Le siège historique du département de la Dola (Ndéndé), incarné pendant près de 15 ans par l’opposant Pierre Mamboundou jusqu’à sa mort, est déjà au centre des appétits. Après Mathieu Mboumba Nziengui qui a conservé le parti du regretté député de Ndéndé, c’est désormais à Yves Fernand Manfoumbi de rêver de s’emparer dudit siège qui a longtemps symbolisé l’opposition au régime de la famille Bongo.

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La bataille pour les législatives à Ndéndé (Ngounié) s’annonce déjà rude. Après l’opposant modéré Mathieu Mboumba Nziengui qui a d’emblée annoncé sa candidature à ce siège longtemps aux mains de l’opposition radicale, c’est désormais au ministre de l’Agriculture d’Ali Bongo de faire acte de candidature pour le compte du parti au pouvoir.

« Il n’y aura pas de primaires à Ndendé, le candidat c’est moi », a lâché ce week-end le membre du bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis sa création en 1968). Grillant ainsi la politesse à la député sortante du parti au pouvoir Solange Mbondzi, qui ne s’est pas encore prononcée. Yves Fernand Manfoumbi se présente désormais comme le "candidat naturel" du PDG pour l’unique siège de la Dola.

Le ministre-candidat Yves Fernand Manfoumbi promet la guerre à ses adversaires même ceux issus de son camp qui oseraient le défier. Pour les avertir de son avance sur le terrain, il a même comparé la campagne des législatives à venir comme une sorte de "champion’s league" qu’il se dit assuré de gagner. Reste à savoir si les électeurs de cette contrée réputée frondeuse lui accorderont leur suffrages.

La ville de Ndéndé et son siège de député avaient été surtout incarnés par l’opposant Pierre Mamboundou jusqu’à sa mort en octobre 2011. Depuis, la ville autrefois bastion de l’opposition à l’hégémonie du PDG semble avoir basculé au mains du régime et de ses assaillants. Avec les tensions liées à la présidentielle d’août 2016 et la réélection controversée d’Ali Bongo, l’opposition gabonaise n’a pas encore indiqué sa participation à ses prochaines joutes électorales.

@info241.com
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