Plénière parlementaire

Yannick Jadot : « L’Europe pour sa crédibilité doit la démocratie à la jeunesse gabonaise »

Yannick Jadot : « L’Europe pour sa crédibilité doit la démocratie à la jeunesse gabonaise »
Yannick Jadot : « L’Europe pour sa crédibilité doit la démocratie à la jeunesse gabonaise » © 2017 D.R./Info241

Les violations des droits fondamentaux et des libertés publiques sont devenues l’apanage du régime d’Ali Bongo en panne de légitimité et de légalité. Ainsi, la crise post-électorale gabonaise est à l’ordre du jour de la séance plénière qui se tient ce jeudi au Parlement européen de Strasbourg. En direct du siège européen, Info241 vous fait vivre en exclusivité les temps forts des débats des eurodéputés qui ont voté une Résolution du Parlement européen sur la répression de l’opposition au Gabon (2017/2830(RSP) avec en sus un appel aux sanctions ciblées contre les autorités gabonaises. C’est en ce sens que député européen d’Europe-Écologie-Les Verts, Yannick Jadot a martelé : « L’Europe pour sa crédibilité doit la démocratie à la jeunesse gabonaise »

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Dès lors, au Parlement européen de Strasbourg, les euro-députés planchent sur une motion proposée pour une résolution avec une demande d’inscription à l’ordre du jour du débat sur les cas de violation des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit au Gabon conformément à l’article 135 du règlement intérieur du Parlement.

Le député européen d’Europe-Écologie-Les Verts, Yannick Jadot, ancien directeur des campagnes de Greenpeace, dernièrement candidat à la présidentielle 2017 en France n’est pas allé de main morte contre le régime d’Ali Bongo. Du haut de sa tribune, l’eurodéputé a déclaré ce qui suit : « Merci Monsieur le Président (Ndlr : Antonio Tajani, Madame la Haute Représente (Ndlr : Frédérica Mugherini) , 2009 et 2016, deux élections truquées, deux élections volées par Ali Bongo. Et toujours les morts, une centaine de victimes. L’opposition réprimée, persécutée, la société civile et les médias réprimés. Cette violence, cette démocratie bafouée est une corruption politique qui mine, qui gangrène le vivre ensemble et qui gangrène la cohésion de la société. »

L’eurodéputé Français, M. Jadot a déclaré sans sourciller : « ce n’est pas un hasard que cette corruption politique s’adosse, se nourrit d’une corruption économique. Trop de dirigeants politiques et économiques Gabonais, Européens et Français sont tour à tour corrompus et corrupteurs. Alors si les mots ont un sens, dans cette enceinte, dans les traités, dans l’accord de Cotonou, l’Union européenne doit tout faire pour s’installe la démocratie. Et elle doit mettre en œuvre des sanctions pour les auteurs des exactions et des crimes. Nous le devons pour la crédibilité de ce Parlement. Nous le devons aux Gabonais et Gabonaises. Et surtout nous le devons à la jeunesse gabonais qui à un tel appétit de vi, un tel appétit de liberté. Mais qui ne peut pas se construire dans le ressentiment vis-à-vis de nous et vis à vis d’elle-même ».

Parmi ces propositions de résolution concernant les débats sur des cas de violation des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit au Gabon conformément à l"article 135 du règlement du Parlement européen, les eurodéputés « condamnent fermement les menaces permanentes, les agressions, le recours à la force ainsi que les restrictions sévères et les intimidations à l’encontre des opposants, des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes au Gabon ; demande aux autorités de respecter le droit de l’opposition à manifester pacifiquement, de libérer immédiatement toutes les personnes encore détenues illégalement, de mettre un terme à tous les actes de harcèlement, d’intimidation et de persécution contre les opposants, et de prendre des mesures concrètes pour garantir la liberté d’expression ».

Les députés européens n’ont pas manqué d’inviter instamment« la Vice Présidente/Haute Représente à ce que la Commission et les États membres puissent réexaminer leurs politiques à l’égard du Gabon et à envisager des sanctions ciblées à l’encontre des responsables de la fraude électorale et des actes de violence qui en ont découlé. Tout en condamnant fermement les menaces permanentes, les agressions, le recours à la force ainsi que les restrictions sévères et les intimidations à l’encontre des opposants, des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes au Gabon. En demandant aux autorités gabonaises de respecter le droit de l’opposition à manifester pacifiquement, de libérer immédiatement toutes les personnes encore détenues illégalement, de mettre un terme à tous les actes de harcèlement, d’intimidation et de persécution contre les opposants, et de prendre des mesures concrètes pour garantir la liberté d’expression. ». Affaire à suivre avec le vote du texte final.

@info241.com
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