Crise post-électorale

Youpi ! Raymond Ndong Sima n’est pas sur la liste noire des opposants d’Ali Bongo !

Youpi ! Raymond Ndong Sima n’est pas sur la liste noire des opposants d’Ali Bongo !
Youpi ! Raymond Ndong Sima n’est pas sur la liste noire des opposants d’Ali Bongo ! © 2017 D.R./Info241

Plus de peur que de mal. L’ancien Premier ministre d’Ali Bongo, Raymond Ndong Sima, a failli ne pas embarquer hier soir à l’aéroport Léon Mba de Libreville. L’ex candidat à la présidentielle (1 510 voix soit 0,42% ) a eu une grosse frayeur de plusieurs heures occasionnée par des agents de la police de l’air et des frontières (PAF). Ceux-ci voulant vérifier qu’il ne figurait pas sur la liste noire des opposants qu’Ali Bongo a expressément et en toute illégalité interdit de quitter le territoire gabonais. Après avoir éprouvé le système, Raymond Ndong Sima est désormais certain de pas y figurer.

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Raymond Ndong Sima peut pousser un ouf de soulagement. Il ne figure pas sur la précieuse liste noire qu’Ali Bongo et son régime ont fait établir contre les opposants ne reconnaissant pas sa légitimité. Mercredi soir, l’opposant modéré qui avait pourtant assisté à la cérémonie d’investiture d’Ali Bongo en septembre, après l’avoir combattu durant la présidentielle controversée d’août 2016, tentait de rallier Paris par avion quant celui-ci a été prié par les policiers de la PAF, de se mettre de côté, le temps de vérifier son nom sur la précieuse liste d’interdiction.

C’est sur Facebook que l’opposant modéré s’est épanché cet après-midi pour raconter ses tribulations avec le régime dont il reconnait la légitimité mais déplore quelque peu les "excès de zèle". Ndong Sima témoigne : "Je me suis bien présenté au comptoir de la compagnie où je me suis enregistré puis je me suis rendu vers l’espace réservé aux formalités de police. Un brigadier de police m’a alors demandé de me mettre sur le coté dans ce fameux couloir et, 45 minutes durant, j’ai attendu qu’il procède « aux vérifications »".

Pour l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo passé dans l’opposition peu après son éviction de la Primature : « Naturellement cette mesure n’a pas été notifiée aux intéressés et chacun doit venir découvrir à l’aéroport si son nom figure sur cette liste particulière. L’Histoire nous enseigne à quels types de dérives les régimes qui se sont engagés sur cette voie ont été conduits », a t-il commenté.

Et de poursuivre avec des recommandations à l’endroit d’Ali Bongo et de son ministre de l’Intérieur à l’origine de la mesure et de son application, « il serait bien plus simple de rendre cette liste publique ou, à défaut, d’en informer les personnes concernées pour éviter que des désagréments qu’on ne sait pas bien s’ils relèvent de maladresses, d’excès de zèle ou d’une flexibilité continue de la liste au fur et à mesure que les minutes et les heures s’égrènent ».

Surpris par l’ampleur qu’a eu cette scène "surréaliste" où l’opposant modéré a du patienter près de 2 heures avant de quitter le pays, l’opposant a finalement tempéré : « Si nous sommes encore dans une république, nous devons tous nous obliger à en respecter les principes. La gestion de la chose publique ne peut pas se confondre avec celle des affaires personnelles. Je n’ai eu de cesse de le répéter. Les positions du moment ne sont pas des passe-droits aux règlements et lois en vigueur ».

@info241.com
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