Clicky


Crise post-électorale

Alternance politique au Gabon : désormais tous les voyants sont au vert

Alternance politique au Gabon : désormais tous les voyants sont au vert
Alternance politique au Gabon : désormais tous les voyants sont au vert © 2017 D.R./Info241

Après une tournée prévue pour l’Europe, l’Amérique et l’Afrique afin de plaider en faveur d’une passation de pouvoir pacifique entre Ali BONGO et lui, Jean PING le président élu de la République du Gabon est rentré ce mardi 25 juillet à Libreville « en qualité du désormais Président de la République de tous les Gabonais ». Tel aurait été l’une des phrases marquantes de son discours tenu à son quartier général des Charbonnages devant une foule très nombreuse venue l’accueillir depuis l’aéroport Léon MBA.

Moov Africa

Un tour d’horizon de cette tournée finalement résumée au vieux continent est pleine de signification. On pourrait tout simplement dire que les voyants de l’alternance sont au vert au Gabon. Ils sont si évidents que les partisans du régime en place ou les grands experts de la politique de la terre brûlée et les plus dubitatifs n’ont pas de choix que de faire face à la réalité implacable qui se présente à tous.

L’accueil inédit pour un opposant africain dans une capitale occidentale

L’arrivée, le 09 juillet 2017, à l’aéroport Roissy Charles De Gaules de Jean PING avec une équipe très restreinte composée de Joël NGOUENENI NDZENGOUMA, président du parti politique 7MP (Parti pour les 7 Merveilles du peuple gabonais), Alexandre BARRO CHAMBRIER, président du parti Héritage et Modernité, était encadrée par les forces de l’ordre et de Sécurité françaises, fait inédit dans l’histoire politique gabonaise et africaine. Jamais un opposant n’a reçu un pareil accueil renforcé par la présence d’une diaspora massive des compatriotes.

Par ailleurs, le président élu était reçu en audience dans les plus hautes institutions de France : l’Élysée et Matignon. C’est un signe très parlant, on dira un signe des temps.

L’autre temps fort de cette visite aura été la visite chez le Haut-commissaire des droits de l’homme des Nations Unies à Genève. L’autre audience du président élu avec le ministre allemand de la Coopération internationale puis des Affaires étrangères est une caution du choix des Gabonais pour Jean PING.

Les deux moteurs de l’Union européenne, la France et l’Allemagne ont supervisé l’élection présidentielle et n’ont pas validé la réélection du fils adoptif d’Omar BONGO à la tête du pays.

Les signaux les plus rassurants

Selon les informations d’une source très informée, la Garde Républicaine serait en grande partie favorable à une passation pacifique des charges entre Ali BONGO et Jean PING. Beaucoup au milieu d’eux estiment qu’Ali Bongo les aurait utilisés pour une sale besogne qu’il refuserait désormais d’assumer les conséquences comme commanditaire. Ils ont assassiné les Gabonais pour avoir réclamé leur victoire du 27 août 2016. Certains parmi eux aujourd’hui sont cités dans la plainte déposée par l’opposition et la société civile à la Cour pénale internationale (CPI). Pour la grande muette, ses missions essentielles consisteraient à protéger les édifices et les personnalités publics.

Jean PING en sa qualité de leader politique important du pays au même titre qu’Ali BONGO mériterait une protection de leur part.

Les propos inhabituels lourds de sens

Jean EYEGHE NDONG a récemment déclaré que Jean PING devait être reçu par son peuple en qualité de Président de la République. Or, il a toujours été qualifié de Président élu depuis lors, le fait qu’EYEGHE NDONG appelle le peuple à aller accueillir le Président de la République montre que l’alternance serait déjà une réalité qui reste à formaliser. On sait au Gabon que les propos tenus par EYEGHE NDONG lors de l’oraison funéraire d’Omar BONGO vis-à-vis d’Ali BONGO se sont réalisés avec le temps. En résumé, Il disait qu’Ali Bongo maltraiterait les Gabonais plus que son père Omar. Il serait considéré alors comme « un prophète de la politique gabonaise » par certains observateurs.

Par ailleurs un autre fait qui semble passer sous silence est l’interpellation de Michel MENGA, Secrétaire général du parti Héritage et Modernité, adressée à certains compatriotes, lors de la conférence de presse du 23 juillet à Paris, à rentrer pour bâtir la nation gabonaise. Toutefois dans toutes les tournées effectuées par les leaders politiques de la résistance ainsi que ceux de la société civile en France ou en Occident pareil appel n’a été lancé.

Enfin, Jean Ping lui-même s’est exprimé devant les nombreux Gabonais venus à son quartier général des Charbonnages comme « le désormais président de la République de tous les Gabonais ». En sus de cela, le président élu a déclaré « Mes interlocuteurs vont tout faire pour le départ d’Ali BONGO », sans éviter de rassurer : « Je suis un homme épris de paix car je ne serai pas au pouvoir pour faire la chasse aux sorcières ».

Les pourparlers dans les coulisses favorables au peuple

Les informations qui viendraient de l’Hexagone disent que l’après Ali BONGO a été au menu des discussions entre les différentes parties. Or, Ali BONGO qui aurait été invité à participer à la négociation d’une passation de pouvoir négociée aurait décliné l’offre au départ parce que l’atterrissage à l’aéroport du Bourget ne lui aurait pas été permis. Son invitation en France n’aurait plus obéi aux règles habituelles d’un chef d’Etat en exercice.

Toutefois, Ali BONGO se serait rendu en France il y a environ deux semaines, on lui aurait demandé de permettre une passation pacifique des charges. Cette information vient en appui du message qui lui avait été transmis de la part des européens par l’intermédiaire de son frère et ami le roi Mohamed VI du Maroc.

Par ailleurs, la question du sort d’Ali BONGO aurait été traitée. La solution resterait toujours à l’étude en fonction de l’attitude que ce dernier adopterait.

Aussi, l’autre aspect analysé au cours des pourparlers auraient été la passation pratique des charges. Plusieurs hypothèses auraient été retenues mais la plus plausible demeure la proclamation de Jean PING comme Président de la République au regard de la souveraineté des Gabonais exprimée dans les urnes pour laquelle certains ont payé le prix fort par leur mort. Ceci passerait alors par un recomptage automatique des voix de la dernière élection présidentielle dans la province du Haut-Ogooué tout en considérant les voix du deuxième arrondissement de la commune de Libreville annulée par la Cour constitutionnelle.

La mobilisation sans faille des Gabonais

La mobilisation du peuple gabonais de la diaspora comme du pays est un signal très impressionnant. Il est vrai que certains partisans du régime donnent l’impression de faire passer en bourrique les rassemblements des partisans de la Coalition pour la Nouvelle République mais dans l’ombre ils sont dérangés et inquiets sachant que la forfaiture de leur champion renvoie toujours une mauvaise image du pays.

Enfin, le reportage de France 2 sur enquête complémentaire dont le titre était ‘Le clan BONGO-une affaire française’ a été un on ne peut plus clair le plus grand voyant montrant que le peuple avait fini par prendre sa revanche sur Ali BONGO. C’est pourquoi on peut dire sans crainte du lendemain que c’est encore possible !

Roland OLOUBA OYABI - Commissaire National aux comptes et aux biens du Parti pour les 7 Merveilles du Peuple gabonais (7MP)

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article