Crise post-électorale

Complément d’enquête de France 2 : « Rien ne dit qu’Ali Bongo finira son mandat » au Gabon

Complément d’enquête de France 2 : « Rien ne dit qu’Ali Bongo finira son mandat » au Gabon
Complément d’enquête de France 2 : « Rien ne dit qu’Ali Bongo finira son mandat » au Gabon © 2017 D.R./Info241

La chaîne publique française France2, vient de lancer un pavé dans la mare au cours de "Complément d’enquête", son émission hebdomadaire de France 2 présentée par Nicolas Poincaré, diffusée jeudi 06 juillet 2017. Intitulé : « Le clan Bongo : une histoire française » les réalisateurs Donatien Lemaître et Laurent Dy ont filmé les coulisses du pouvoir afin de donner une image inédite d’Ali Bongo. La chute de reportage du reportage qui met en scène, un fauteuil présidentiel vide avec les armoiries de la République avec cette phrase « Et rien ne dit qu’il finira son mandat » a fait gloser plusieurs analystes politiques.

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On y découvre qu’il a été un « élève très très moyen », pas motivé de son propre aveu. Ou encore qu’il a obtenu son bac de manière diplomatique. Il faut reconnaître que pour les observateurs avertis de la scène politique gabonaise de trente dernières années, il n’y avait réellement rien de nouveau. En revanche, une phrase ponctuant ce reportage a retenu l’attention des téléspectateurs et des milliers des Gabonais qui ont suivi cette émission, une phrase lourde de conséquences, car comme on dit le diable, se cache dans le détail : « Et rien ne dit qu’il finira son mandat ».

En d’autres termes, pour les réalisateurs de cette émission, à travers leur enquête ils ont démontré que l’élection toujours contestée d’Ali Bongo Ondimba n’a pas été sincère, qui plus est entachée « d’irrégularités évidentes » pour reprendre les termes de l’Union européenne. Les journalistes ont en effet recompté un quart des bulletins de vote de la province du Haut Ogooué, et ils ont constaté que de ce recomptage, il y avait déjà un peu plus de trois mille abstentions alors que sur l’ensemble de la province, la Cour.

Constitutionnelle affirmait qu’il n’y avait que vingt-sept abstentions. Constat amer pour le médiocre élève de l’Institution Notre-Dame de Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine et son régime car cela vient, renforcer les conclusions à la fois des observateurs de l’Union Européenne, de l’Union Africaine et plus récemment de l’Organisation Internationale de la Francophonie : Ali Bongo Ondimba n’a pas pu rattraper son retard par la seule province du Haut-Ogooué, Jean Ping est bien celui qui a remporté l’élection présidentielle du 27 août 2017 au Gabon.

La piste évoquée par l’opposition gabonaise notamment par la coalition pour la Nouvelle République, dirigée par Jean Ping qui revendique toujours sa victoire à la dernière élection présidentielle, soutenant qu’Ali Bongo a perpétré un coup d’état militaro-électoral pour se maintenir au pouvoir se précise. Il reste à la communauté internationale et à toutes les institutions qui garantissent la démocratie et le maintien de la paix dans le monde de passer de la phase théorique à la pratique en favorisant une alternance démocratique pacifique au Gabon. le peuple gabonais a exprimé librement dans les urnes son souhait de mettre fin l’hégémonie du système Bongo-PDG au pouvoir depuis 1968 sans discontinuité.

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