Crise post-électorale

La société civile continue de réclamer justice pour les tués de la présidentielle gabonaise

La société civile continue de réclamer justice pour les tués de la présidentielle gabonaise
La mission de la société civile gabonaise était hier à Bruxelles © 2017 D.R./Info241

Alors que s’est ouverte hier, la phase citoyenne du dialogue politique d’Ali Bongo devant réconcilier les gabonais après sa réélection controversée, une partie de la société civile gabonaise séjourne actuellement en Europe pour réclamer justice pour les citoyens tués lors de la crise post-électorale gabonaise. Georges Mpaga et Georges Bruno Ngoussi ont notamment échangé hier avec des hauts responsables de l’Union Européenne (UE) à Bruxelles (Belgique).

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Des membres de la société civile gabonaise séjournent depuis plusieurs jours en Europe pour réclamer l’ouverture d’une enquête internationale sur les violences post-électorales au Gabon et les graves violations des droits de l’homme. Opposant cette justice pour les victimes comme préalable à toute réconciliation entre gabonais, Georges Mpaga et Georges Bruno Ngoussi ont rencontré mercredi de hauts responsables de la Commission de l’UE, du service de la Politique extérieure de l’UE et des droits de l’Homme.

Georges Mpaga et Georges Bruno Ngoussi devant le siège du service européen de l’action extérieure

La « mission » devrait se poursuivre dans les prochains jours à Genève (Suisse) par une réunion cruciale avec « des responsables hautement placés au Haut commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme », a indiqué Georges Mpaga sur sa page Facebook. La semaine prochaine, la société civile gabonaise entend faire entendre sa voix auprès d’organismes des droits de l’homme à La Haye (Pays-Bas) et à Strasbourg (France).

Pour ces acteurs de la société civile, qui réclament la tenue d’un dialogue sous les auspices de la communauté internationale, cette mission internationale est menée « en faveur de la vérité et aux cotés des victimes de la répression criminelle orchestrée par Ali Bongo et ses sbires ». Se voulant intransigeante, la société civile gabonaise souhaite que soit reconnue « la responsabilité pénale des donneurs d’ordres et des exécutants des crimes contre l’humanité au Gabon », lors des violences post-électorales d’août-septembre 2016.

Pour rappel, lors de la contestation des résultats de la présidentielle du 27 août, annoncés par le ministère de l’Intérieur, plusieurs citoyens avaient manifestés dans les rues du pays notamment à Libreville. Dans la nuit du 30 au 31 août 2016, l’armée gabonaise avait donné l’assaut en bombardant à l’arme lourde le QG de campagne de Jean Ping, du principal opposant d’Ali Bongo. Cette attaque militaire aurait fait des centaines de morts selon l’opposition. Des chiffres contestés par les autorités gabonaises qui ont relevé moins d’une dizaine de morts.

@info241.com
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