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Les agents de CIM Gabon craignent la fermeture imminente de l’entreprise

Les agents de CIM Gabon craignent la fermeture imminente de l’entreprise
Une vue de la récente usine d’Owendo, inaugurée en juin 2016 © 2017 D.R./Info241

Il n’y aurait pas que le secteur pétrolier gabonais qui broierait actuellement du noir. Le Syndicat national des travailleurs des carrières (Synatrac) de CIM Gabon (CIMAF Gabon) est monté au créneau lundi pour dénoncer l’épée de Damoclès qui plane sur les emplois au sein de cette société spécialisée dans la production de ciment. Cette situation serait due, selon les syndicalistes, à un manque de régulation du secteur par les autorités gabonaises.

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Les syndicalistes, lors de leur point presse

La société CIM Gabon, un autre fleuron historique de l’économie gabonaise pourrait mettre la clé sous la porte. C’est du moins ce que craignent les employés de cette entreprise qui tenaient lundi, une conférence de presse à Libreville pour attirer l’attention du gouvernement gabonais sur la situation dans le secteur. En cause, la concurrence déloyale et le désordre qui règnent dans l’industrie du ciment au Gabon.

Selon Edgard Gervais Obiang, secrétaire général du Synatrac, la situation serait si grave qu’une fermeture de l’entreprise serait envisageable dès le mois d’avril si rien n’est fait par le gouvernement. Pour preuve, souligne-t-il, « Aujourd’hui, Cimaf a suspendu son projet d’investissement et de modernisation de l’usine CIM Gabon d’Owendo. Comme la situation va de mal en pis, sa fermeture est même envisagée. Ce qui fait planer une menace imminente de précarité sociale pour la centaine de Gabonais qui y travail-lent. Et ce, dés le mois d’avril 2017 ».

Lire aussi >>> CIMAF Gabon se dote d’une nouvelle usine de production de ciments à Owendo

Pour les employés, la situation chaotique de CIM Gabon serait due aux importations massives et non contrôlées du ciment au Gabon. Elle aurait eu pour conséquence le non-paiement des salaires des travailleurs et des fournisseurs stratégiques de l’entreprise. Signe de ce malaise économique, l’entreprise avait déjà en 2014 procédé à la fermeture de l’usine de production de ci-ment de Franceville (Haut-Ogooué) et celle de fabrication de clinker dans son fief historique de Ntoum (Estuaire).

Le Synatrac a invité le gouvernement à prendre ses responsabilités afin de sécuriser cette industrie et l’avenir de la centaine d’employés de cette entreprise historique de fabrication de ciment gabonais. « Nous suggérons au gouvernement de suspendre l’importation du ciment pour protéger l’industrie et favoriser la production locale. Le gouvernement doit, entre autres, contrôler les importations, mettre en place des licences spéciales d’importation, la fixation des quotas d’importation pour revente... », a suggéré Edgard Gervais Obiang,

@info241.com
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