Tribune libre

Les jours heureux et la « terre promise » du peuple gabonais sont proches !

Les jours heureux et la « terre promise » du peuple gabonais sont proches !
Les jours heureux et la « terre promise » du peuple gabonais sont proches ! © 2016 D.R./Info241

Dans cette tribune libre aux contours prophétiques, Roland Olouba Oyabi du parti 7 Merveilles du Peuple gabonais (7MP), revient sur les événements malheureux de la crise post-électorale gabonaise. Pour le très optimiste cadre de ce parti d’opposition, les martyrs morts pour l’alternance ne le seront en vain. Le « beau temps » et ses jours heureux arriveront notamment par une « condamnation probable » d’Ali Bongo à la Cour pénale internationale (CPI). Lecture.

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Le peuple gabonais dans sa majorité vient de faire la démonstration selon laquelle les martyrs de l’avènement de la véritable democratie et de l’alternance irréversible dans notre pays, qui sont tombés le 31 août, les 1er et 2 septembre 2016, sous les balles des escadrons de la mort pilotés par les éléments de la Garde Républicaine et de la police judiciaire de Bongo Ondimba Ali (BOA), marqueront à jamais l’histoire de notre beau pays, le Gabon.

C’est le sens de la journée nationale décrétée ce 06 octobre 2016 par le président élu du 27 août dernier, Jean Ping, et suivi par la nation à leur mémoire. Il est vrai que l’activité économique n’a pas été entièrement paralysée, car ce n’était pas le but principal, mais elle a du moins tourné à moitié-régime des jours ouvrables. Même si le gouvernement de B.O.A a fait un reportage ciblé pour faire croire que la journée nationale du recueillement n’a pas reçu d’adhésion ce qui paraît faux à l’épreuve des faits.

Nonobstant les menaces et les intimidations prononcées à leur endroit ou les représailles qui attendent certains sur le lieu de travail, à la suite du communiqué du dernier ministre du travail de Bongo, Eloi Nzondo, puisque son mandat prend fin le 15 octobre selon la Constitution, le peuple a bravé l’interdit. Ce même peuple gabonais estime, aux dires des propos du Président de la République élu Jean Ping qu : « Il n’y a plus rien à perdre » puisque certains de ses droits, les plus fondamentaux d’une démocratie, qui sont ceux de choisir librement ses dirigeants et de manifester paisiblement, lui ont été arrachés le 31 août dernier par le couple Boubelet Boubeya-Aboghe Ella, et cautionné par Marie-Madeleine Mborantsouo le 23 septembre 2016. Comme on dira chez nous en Afrique :" Cabri mort n’a plus peur du couteau ".

Toutefois, cet esprit d’insoumission et d’indifference causé chez la femme et l’homme gabonais par le coup d’État électoral politico-militaire suscite un espoir certain quant à la suite des événements pour le Gabon : la plainte de l’opposition gabonaise incarnée par son leader, élu Président de la Republique, Jean Ping a atteint la Cour pénale internationale (CPI) par le canal de son avocat international à ladite cour, Emmanuel Altit. Elle ne peut qu’être une bonne nouvelle après le recueillement ou le jeûne. Oui chers compatriotes, car voyez-vous, certains parmi nous ont accompagné leur recueillement d’un jeûne pour implorer le Dieu Créateur du ciel et de la terre. Ils l’ont fait parce qu’ils croient au pouvoir et à la vertu du jeûne : la capacité de mouvoir le cœur de Dieu par un total abandon à lui. Cet abandon qui se fait dans une communion avec le Dieu El Shaddai, le Dieu Tout-Puissant, ne peut qu’attirer des ondes positives pour la suite. D’ou le sens de la maxime : « Après la pluie vient le beau temps ».

Je pense que voici une bonne raison qui obligera Ali Bongo à ne plus tirer sur les Gabonais quand ils manifesteront car il sait pertinemment que la CPI a clairement les projecteurs braqués sur lui. Cette fois-ci ce n’est plus une plaisanterie ou un jeu pour B.O.A de la part des opposants car les affaires sérieuses commencent. Le peuple et son Président élu Jean Ping multiplieront les actions sur le terrain pour pousser Bongo Ondimba Ali (BOA) et son gouvernement à l’erreur. C’est donc une nouvelle source de motivation pour la suite. Car il faut dire que le sang des innocents n’a pas coulé en vain. Les poursuites judiciaires et les enquêtes avec les standards internationaux les plus élevés seront menées pour partager les responsabilités des uns et des autres dans la mort de plusieurs centaines des jeunes compatriotes, aux dires de l’avocat de l’opposition gabonaise.

Contrairement à la « plainte » déposée par le gouvernement d’Ali Bongo, celle de la partie défenderesse, c’est-à-dire de l’opposition, sera bien ficelée pour convaincre le procureur de la CPI sur la nécessité d’un procès sur des crimes sur l’humanité. Ce procès devrait intégrer en son sein les crimes post-électoraux d’août 2009 et de l’élection présidentielle de cette année. Le dossier du gouvernement de BOA à la CPI n’est pas une plainte mais un document qui se réfère au procureur tout en donnant accès à une enquête préliminaire pour déterminer la faisabilité d’un procès ou pas. Ce qui a été rejeté par la Cour. Ce document envoyé est plus informatif pour la Cour même si le régime d’Ali Bongo avait pour objet de dissuader l’opposition quant aux turpitudes du prince. S’y est pris au piège celui qui croyait prendre.

Qu’est-ce que tout ceci signifie pour BOA et le système judiciaire gabonais qui lui est inféodé ?

Maître Emmanuel dans ses propos liminaires, de ce procès qui donnera indubitablement plus de sueurs froides et de l’instabilité au régime de BOA, a dit que la CPI obéit aux normes de la Common law dans laquelle la défense, l’accusation et les témoins sont tous appelés à la barre après que chaque partie ait elle-même mené ses propres enquêtes à la charge du dossier. Il ne sera plus question ici d’une cour dans laquelle la belle-mère, 3M, refuse de se récuser et accepte les milliards au risque de voir le prince héritier faire la prison. Là-bas, pour résumer maître Emmanuel, le droit sera lu. Les preuves seront fournies et les témoignages recueillis. Il y aura confrontation entre les différentes versions de ce qui s’est vraiment passé. Dieu seul sait combien sont-ils à foison ces témoignages et preuves que la justice aux ordres a longtemps essayé de camoufler par tous les moyens possibles.

Que risquerait Ali Bongo et son régime dans cette bataille judiciaire à l’international ?

Je dirais d’abord que BOA intégrera le club, devenant un peu plus grand chaque jour, des chefs d’État africains persona non grata sur la vraie scène internationale, celle régie par l’occident. Il se retrouvera aux côtés d’Omar El Beshir et Robert Mugabe pour ne citer que ces deux exemples qui ont torturé leur peuple. Dans le pire des cas, BOA ira rejoindre Charles Gankey Taylor, Radovan Karazic, Laurent Bagbo, Charles Blé Goudé, Jean-Pierre Bemba et bien d’autres criminels pensionnaires de cette prison de la Haye. C’est pour dire que les jours heureux tant rêvés par nos martyrs arrivent enfin chez nous.

Pourquoi après la pluie vient le beau temps a-t-il un sens à 2009 ne sera pas 2016 ?

Il faut de prime abord reconnaître que le coup d’État électoral de 2009 organisé par Ali Bongo avait reçu le soutien sans faille de Nicolas Sarkozy et d’un appareil PDG au complet. Or, cela n’a plus été le cas pour 2016. La France a un autre chef de l’Exécutif qui remettait déjà en cause la victoire démocratique de BOA sur André Mba Obame (AMO) en étant dans l’opposition française. Pour ce qui concerne le Parti démocratique gabonais, il ne reste plus que l’ombre de lui-même. Beaucoup sont sortis du bateau dont ils voyaient le naufrage très proche tel le titanique pour se rallier à un seul homme qui pouvait être le Général : Jean Ping.

Enfin l’autre raison est que à chaque époque ou à chaque grande période de l’histoire d’un pays Dieu suscite un leader ou un guide avec une vision et des provisions singulières. Amo dit Moïse devait conduire le peuple gabonais à l’entrée de la terre promise après les combats soutenus par Oyono Aba’a, Martine Oulabou, Agondjo Okawe, Joseph Redjambe, Pierre Mamboundou. Il avait réussi à conquérir le cœur du peuple seulement. Les autres grands électeurs n’étaient pas de son côté : les Pdgistes et la communauté internationale. Or, son successeur Jean Ping, appelé affectivement Josué, a réglé ces impaires pour conduire le peuple à la terre promise : la vraie alternance au sommet de l’État. C’est le sens ici de 2009 ne sera pas 2016.

On peut alors aujourd’hui rêver à juste titre de la « TERRE PROMISE » car après la pluie arrive toujours le beau temps. C’est encore possible...!

Par Roland OLOUBA OYABI

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