Présidentielle 2016

La police gabonaise réprime violemment une manifestation pacifique de l’opposition

La police gabonaise réprime violemment une manifestation pacifique de l’opposition
Les heurts ont éclatés entre la police et les manifestants © 2016 D.R./Info241

Des centaines de militants de l’opposition qui organisaient ce samedi midi à Libreville, une marche pacifique pour contester la candidature du président sortant Ali Bongo, ont violemment été chargés par la police gabonaise. Cette manifestation citoyenne qui voyait la participation de plusieurs candidats de l’opposition, a été dispersée sans sommation.

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Alors que le président gabonais, Ali Bongo, poursuivait sa tournée dans l’arrière-pays, des opposants à sa candidature à la présidentielle du 27 août s’étaient donnés rendez-vous à Libreville pour manifester contre celle-ci, jugée non conforme à l’article 10 de la Constitution gabonaise. Un important cordon de sécurité déployé à la demande des autorités gabonaises, les attendait sur les lieux pour empêcher toute manifestation.

Une vue des heurts avec les manifestants

Sitôt que les manifestants avaient entamé leur procession aux abords de collège Ntchoréré pour le rond-point de la démocratie où devait avoir un meeting, la police dont la plupart des agents étaient cagoulés, a violemment tiré sans sommation contre les manifestants par des grenades lacrymogènes et autres coups de feu. Des journalistes de l’AFP et de l’agence Reuters ont ainsi été interpelés puis tabassés par la police gabonaise.

Les autorités gabonaises ont indiqué que la manifestation n’avait pas été autorisée par ses soins et ne pouvait donc avoir lieu. Ce que déplore l’opposition gabonaise qui avait réuni ses candidats en tête de cortège pour initier la manifestation. On pouvait y voir notamment Léon Paul Ngoulakia, Jacques Adiahenot, Pr Ondo Ossa, Bruno Ben Moubamba accompagné de son épouse et ses enfants, Guy Nzouba Ndama, Casimir Oye Mba tenir tête aux forces de l’ordre. Il faut dire qu’au Gabon, les sorties publiques de l’opposition sont systématiquement interdites par le régime au pouvoir.

Une vue des leaders de l’opposition présents

A une vingtaine de jours de la tenue de la présidentielle à un tour, le ton monte entre les deux camps en lice. L’un brillant par des répression policière et judiciaire des acteurs de la société civile et de l’opposition, l’autre réclamant la non-participation du candidat-président, Ali Bongo, pour filiation douteuse et de l’usage de plusieurs actes d’état-civil jugés frauduleux.

@info241.com
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