Intégration africaine

Incertitudes autour de l’élection du futur président de l’Union africaine

Incertitudes autour de l’élection du futur président de l’Union africaine
Nkosazana Dlamini-Zuma, n’est pas à candidate à sa propre succession © 2016 D.R./Info241

Selon des diplomates présents à Kigali, l’une des décisions importantes que les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine doivent prendre au cours de leur 27e sommet, est s’il « faut maintenir ou reporter l’élection de la présidente de la Commission ». Reponse ce dimanche.

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Jugeant que les candidats en lice n’ont pas « le profil souhaité pour ce poste », certains dirigeants souhaiteraient que cette élection soit reportée à janvier 2017 afin de permettre à des « personnalités emblématiques » de postuler.

L’actuelle présidente de la Commission de l’Union africaine l’UA, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, n’étant pas candidate à sa propre succession, les candidats avaient jusqu’au 31 mars 2016 pour soumettre leur candidature.

Les candidats officiels sont la ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi ; l’actuelle envoyée spéciale de l’Onu pour la lutte contre le sida, l’Ougandaise Speciosa Wandira Kazibwe ; et le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères Agapito Mba Mokuy.

Des diplomates en poste à Addis-Abeba (Ethiopie) pensent pourtant que « la Commission de l’Union a besoin d’un président ou d’une présidente qui a une vision panafricaniste pour réellement booster l’intégration africaine et surtout concrétiser l’Agenda 2063 ».

Ces experts définissent le « panafricanisme » comme « une vision politique, économique et socioculturelle d’émancipation des peuples d’Afrique et de la diaspora qui partagent une histoire et une destinée commune, conscients que leur progrès socio-économique est lié à leur unité ».

Certains dirigeants africains souhaiteraient une réouverture des candidatures afin de donner la chance à des « figures emblématiques » de postuler. Ils font notamment allusion au Sénégalais Abdoulaye Bathily et à l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete.

« L’une de ces deux personnalités pourraient, si elles se présentaient, décrocher le fauteuil », indique un commissaire de l’UA favorable au report de l’élection pour leur donner une chance de briguer la succession de Mme Zuma.

L’adjoint du président de la Commission et les huit commissaires de la Commission de l’UA devraient être également désignés à Kigali, si l’élection n’était pas reportée à janvier 2017.

Le report n’est pas le souhait de certains pays, notamment le Rwanda et surtout le Tchad dont le président, Idriss Déby Itno, préside l’Union depuis janvier 2016.

Cette question cruciale du sommet de Kigali a été abordée jeudi dernier par la ministre rwandaise des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse. Sans prendre position pour un candidat ou l’autre, elle a souligné la nécessité que cette élection se fasse au cours du présent sommet.

La décision finale revient naturellement aux chefs d’Etat et de gouvernement qui seront en conclave dimanche prochain, 17 juillet 2016, au Kigali Convention Center construit pour accueillir la 27e session de leur conférence.

Des observateurs prêtent à Nkosazana Dlamini-Zuma (67 ans) l’ambition de succéder à son ex-mari (Jacob Zuma) en Afrique du Sud. Elle été la première femme à accéder à la présidence de la Commission de l’UA. Elue pour quatre ans, en juillet 2012, elle l’avait emporté face au président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping, au terme d’une lutte de plusieurs mois qui avait profondément divisée les Etats membres.

Avec Xinhua

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