Les agents de la radio panafricaine Africa n°1 en grève pour impayé de salaire
Une nouvelle grève a éclaté à la radio Africa n°1, le 22 février 2016. Le média panafricain qui a fait jadis la fierté médiatique gabonaise et africaine était « aphone » au petit matin. Le personnel a ainsi engagé un nouveau mouvement d’humeur pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail depuis le début de l’année. Ils seront bientôt à 4 mois sans salaire.
Les grévistes dénoncent ce qu’ils considèrent comme la navigation à vue de la radio. Surtout, ils veulent savoir où en est la commission mise sur pied pour proposer des solutions de relance de la radio Africa n°1. Ils dénoncent le fait que les partenaires sociaux ne soient pas associés à la réflexion.
En janvier dernier, alors qu’Africa n°1 sortait d’une année 2015 marquée par plusieurs grèves des employés, le ministre de la Communication, Alain-Claude Billie By Nzé, avait annoncé que l’Etat mettra chaque mois 150 millions FCfa à la disposition de la radio.
Cette somme devrait servir à payer les salaires des employés et faire fonctionner le comité de privatisation ainsi que les organes en charge du redressement judiciaire. Une assemblée générale du personnel a été convoquée par le Syndicat des communicateurs d’Africa n°1 (Syca), le 24 février dernier.
La radio panafricaine Africa n°1 Gabon qui en déchéance depuis 2011 avait été promise à une opération de sauvetage non exécutée. Menée par l’Etat gabonais qui avait envisagé de mettre à la disposition du média intercontinental cette bagatelle somme de 150 millions de FCFA mensuellement pour réguler les problèmes. Et redorer le blason de cette chaîne qui a fait les beaux jours du rayonnement médiatique gabonais et africain. Qu’en est-t-il à nos jours ?
Pour rappel, Africa n°1 est sous redressement judiciaire depuis 2011. Son passif est aujourd’hui évalué à 22 milliards FCfa. Au lendemain de sa nomination, le ministre de la communication, avait confirmé que Africa n°1 ne disparaîtra pas.
Le patrimoine de la radio est tombé en désuétude, notamment le centre émetteur de Mouyabi au Gabon, ainsi que les relais Fm dans 18 capitales africaines. Une bonne partie du personnel est sans statut depuis plus de 10 ans. Le label Africa n°1 n’est maintenu encore que par la chaîne parisienne qui appartient à une société française à part.
Créée en 1981, la radio Africa n°1 a cessé d’être « la grande radio africaine ». Elle traverse une grave crise de trésorerie depuis la mort des chefs d’Etat gabonais, Omar Bongo, et libyen, Mouammar Kadhafi. La Libye, qui est l’actionnaire majoritaire (52%), a coupé les financements.
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