L’université Omar Bongo (UOB) est de nouveau en effervescence depuis le 15 février dernier. Le mouvement conduit par les étudiants est monté d’un cran ce lundi avec l’entrée dans la grève de la mutuelle étudiante conduisant au blocage du campus. Hier soir, via un communiqué télévisé, les autorités rectorales ont appelé à la reprise des « activités » sans faire allusion directement aux enseignements.
Les mouvements d’humeur au sein du plus vieil établissement universitaire gabonais se suivent sempiternellement et pourraient ne pas se ressembler. Les étudiants sont à nouveau sortis de leur réserve pour réclamer des autorités gabonaises, le respect de leur cahier de charges.
Une des banderoles présente encore hier à l’entrée principale de l’établissement universitaire
Cette fois, la mutuelle étudiante jusque-là pas friande de mouvements de blocages, a procédé lundi à la fermeture des bâtiments administratifs se vantant d’une « guerre froide » avec l’administration rectorale, en référence à la crise qui opposa les Etats-Unis à l’ex-URSS jusqu’en 1991, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Hier soir à la télévision publique gabonaise, un communiqué émanant du secrétaire général de l’UOB, invitait à la reprise ce jeudi matin des activités au sein de l’établissement universitaire sans pour autant préciser si cette « reprise » incluait celle des enseignements interrompus voilà plusieurs jours.
Le mouvement d’humeur des étudiants, lundi 15 février
Rappelons que cette énième grève entendait plaider pour le respect du cahier de charge des étudiants toujours insatisfait : restaurant universitaire, reforme LMD, bourses impayées... Le nouveau venu dans ce chapiteau de revendications est sans nul doute celui du budget annuel alloué à l’établissement par l’Etat qui aurait, selon certaines mauvaises langues, pris une destination inconnue. Une revendication qui justifierait l’entrée en matière de la mutuelle étudiante taxée par certains de servir les intérêts des autorités rectorales plutôt que ceux estudiantins.
Espérons que la sérénité puisse enfin revenir dans cet établissement en proie chaque année à des incessants mouvements d’humeur qui menacent, sans y parvenir heureusement, l’année académique des étudiants.
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