La législative partielle de ce samedi dans le canton Kyè (3e siège à Oyem) aura encore été un précieux moment pour admirer l’absence de ligne de démarcation entre ce qui relève des activités de la Primature gabonaise de celles relevant du militantisme politique de ses actuels locataires en tête desquels le Premier ministre Daniel Ona Ondo.
Ainsi durant plusieurs jours, le Premier ministre Daniel Ona Ondo a abandonné ses bureaux librevillois pour aller faire campagne dans le septentrion pour le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) emmenant avec lui l’ensemble des ministres originaires de cette province dans cette expédition clairement partisane.
Le Premier ministre posant jeudi avec les ministres originaires du Woleu-Ntem lors d’une visite du chantier du stade d’Oyem
Si le soutien de Daniel Ona Ondo à son homonyme Woleu-ntemois, Daniel Ndoumou Obame, est bien dans l’ordre des choses, celui de la Primature l’est nullement ! Sinon comment comprendre que la page Facebook officielle du chef du gouvernement gabonais s’en vante par plusieurs posts qui n’y ont nullement leur place. Cela fait-il partie des activités du gouvernement de la République ? Quid du mélange de genre propre à cette « démocratie » tropicale qui n’est pas exorcisée de ses démons issus de la fin du parti unique.
L’un des multiples posts où la Primature se substitue à l’Etat-major du PDG
On le voit donc la Primature de la république a bel et bien tronqué son statut républicain pour se mettre dans la renne en soutenant localement le candidat du parti au pouvoir qui lui, doit faire face à une opposition bien désireuse de regagner le palais de la Représentation nationale occupé à près de 99% par le seul parti démocratique gabonais.
L’autre question qui taraudent les esprits suite à ses publications « républicaines » de la Primature est celle du financement. Qui finance cette excursion partisane du patron de l’administration gabonaise et de ces ministres originaires ? Le PDG ou le contribuable gabonais ? Une question qui ne trouvera surement jamais réponse. Ainsi va la République dite « gabonaise » !
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