La France a été touchée à nouveau par le terrorisme avec une ampleur sans précédent. Hier soir, plusieurs attaques terroristes simultanées ont éclaté en plein cœur de Paris avec une prise d’otages meurtrière dans une salle de concert. Le bilan provisoire fait état d’au moins 120 morts, 200 blessés dont 80 graves. Huit terroristes sont décédés dont sept se seraient fait exploser. L’état d’urgence a été décrété sur tout le territoire français.
« C’est l’horreur. Il y a de quoi avoir peur », a déclaré, ému et visiblement touché hier soir à la TV, le président de la république François Hollande. Neuf mois après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hypercasher (janvier 2015), la capitale française a de nouveau été prise pour cible !
C’est le second plus important attentat perpétré par des organisations terroristes en Europe. En 11 mars 2004, une dizaine de bombes explosait vers 7h40 à Madrid et dans sa banlieue à bord de quatre trains, faisant 191 morts et près de 2.000 blessés. Cet attentat avait été revendiqué au nom d’Al-Qaïda par une cellule islamiste radicale.
Que sait-on ?
Les motivations de kamikazes restent encore supposées. Les attentats n’ont pour l’instant pas été revendiqués. La piste djihadiste est la plus probable mais non encore confirmée par les autorités. Plusieurs témoignages parlent en effet d’assaillants qui, notamment lors de la prise d’otage au Bataclan, auraient crié « Allouah Akbar » et « C’est pour la Syrie ! » Le parquet a ouvert une enquête pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste.
Les lieux ?
Tout d’abord le Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris. Trois kamikazes auraient fait sauter leur ceinture d’explosif à l’extérieur de l’enceinte : ils n’auraient fait qu’une victime. Le stade de France accueillait hier soir plus de 80’000 personnes venus voir le match amical France – Allemagne.
Dans Paris ?
Des fusillades ont eu lieu dans plusieurs sites très fréquentés après 22heures. « Les assassins ont balayé avec des mitraillettes plusieurs terrasses de café », a expliqué le préfet de police. Rue de la Fontaine au Roi, on dénombre 5 morts. A la rue Bichat, 12 morts. Sur le boulevard Voltaire, un terroriste mort a été tué. Rue de Charonne, 19 morts.
L’attaque la plus violente et la plus grave a eu lieu au Bataclan, boulevard Voltaire. Dans cette salle de concert parisienne où se donnait hier soir un concert à guichets fermés (du groupe américain Eagles of Death Metal), l’attaque a duré plus de deux heures et se solde pour l’instant à au moins 70 morts. Les blessés, dont certains dans un état critique, s’élèvent à plus de deux cents. Les assaillants ont mitraillé les spectateurs pendant le concert. Puis auraient exécuté de nombreuses personnes retenus à l’intérieur de l’enceinte de spectacle. Cette tuerie s’est terminé lorsque les groupes d’intervention de la police ont donné l’assaut.
Le point ?
Police et enquêteurs sont toujours à la recherche d’éventuels complices ou auteurs des actes. Huit kamikazes sont morts, dont sept se sont fait exploser, mais la situation n’est pas encore totalement sécurisé. Les autorités demandent aux Parisiens de rester chez eux. Une ligne téléphonique a été ouverte pour recueillir un maximum d’informations. L’état d’urgence est décrété et toutes les salles de spectacle resteront fermés : le concert de U2, à Bercy, par exemple a été annulée.
Avec La tribune de Genève
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