Centrafrique : un Casque bleu Camerounais tué dans des violences à Batangafo
Un Casque bleu a péri mardi en Centrafrique lors d’affrontements entre factions rivales à quelques semaines des élections qui doivent remettre le pays sur les rails, a rapporté le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric.
La mort de ce soldat a lieu au moment où l’ONU s’apprête à envoyer des centaines de Casques bleus supplémentaires dans le pays.
Le soldat a été retrouvé mort à Batangafo, à près de 400 km au nord de Bangui, où avaient éclaté des violences entre des éléments armés assimilés aux milices majoritairement chrétiennes anti-balaka d’une part, et d’autres assimilés à l’ex-Séléka, une coalition hétéroclite à dominante musulmane.
12’000 Casques bleus
« Après une flambée de violence entre des éléments armés appartenant aux groupes anti-Balaka et ex-Séléka (...) une confrontation impliquant des éléments ex-Séléka a eu lieu à proximité d’un barrage de la Minusca. Au cours de cette confrontation, un Casque bleu a disparu et a, par la suite, été retrouvé mort », a détaillé dans un communiqué M. Dujarric.
Un responsable de l’ONU a rapporté que le Casque bleu était camerounais.
Le chef des Nations unies, Ban Ki-moon, a déploré la mort du soldat et réclamé que les responsables de sa mort soient traduits en justice. La mission de l’ONU en République centrafricaine (Minusca) compte quelque 12’000 Casques bleus.
Tueries entre communautés
Le renversement en mars 2013 du président Bozizé par la rébellion Séléka a plongé l’ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmanes et chrétiennes en 2013 et 2014.
De nouveaux affrontements fin septembre à Bangui ont fait 61 morts et plus de 300 blessés avant que des forces internationales (Casques bleus et soldats français) ne réussissent à rétablir le calme.
Le niveau des violences a baissé depuis, mais de nombreux groupes armés continuent de sévir, ce qui a entraîné plusieurs reports des élections. Le premier tour des législatives et de la présidentielle doivent désormais se tenir le 27 décembre.
Une visite du pape François est par ailleurs prévue dans le pays les 29 et 30 novembre. Le Vatican pourrait toutefois décider d’annuler ce déplacement pour des raisons de sécurité.
Avec Tribune de Genève
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