Le secret de polichinelle autour de l’acte de naissance d’Ali Bongo continue de faire des vagues dans le partage du trésor de guerre d’Omar Bongo. En effet, c’est aujourd’hui que s’ouvre à Nantes (France), l’appel en référé de l’une des filles d’Omar Bongo, Onaïda Maïsha Bongo Ondimba, qui réclame toujours que l’acte de naissance de l’actuel président du Gabon soit versé au dossier de la succession visant le partage de l’héritage controversé de son défunt père.
Un acte de naissance jamais utilisé
Pour rappel, parmi les 53 héritiers déclarés d’Omar Bongo, seul Ali Bongo Ondimba n’aurait pas communiqué d’acte de naissance, relève Eric Moutet, avocat d’Onaïda Maïsha Bongo Ondimba, fille du défunt président à l’origine de cette saisine des autorités judiciaires françaises.
Début février, l’héritière avait sollicité une copie intégrale de l’acte de naissance d’Ali Bongo auprès du procureur de la République de Nantes, afin qu’il la demande au service central de l’Etat civil. Une fin de non recevoir lui avait été opposé le 16 mars par le parquet de Nantes. Le parquet avait alors signifié à la plaignante que seul le notaire chargé de la succession pouvait obtenir délivrance de cet acte ou saisir le tribunal de grande instance en référé (procédure d’urgence). C’est ce qu’a fait Onaïda Maïsha Bongo Ondimba avec l’ouverture de ce procès aujourd’hui.
Si cet acte de naissance existe, celui-ci n’a jamais effleuré le moindre bureau administratif au Gabon car son propriétaire n’en avait jamais fait usage. Mieux, l’office d’État civil de Nantes qui avait pourtant déclaré ne pas détenir ledit document en novembre 2014, s’est rebiffé le 18 juin lors d’une sortie citoyenne de la diaspora Gabonaise qui avait fait grand bruit. Il s’agit donc pour la plaignante d’obtenir et de faire expertiser ce document grandement absent de la vie politique et administrative d’Ali Bongo.
Des communiqués de presse en soutien à Ali Bongo
La famille d’Omar Bongo et ses enfants ont à la veille de l’ouverture de ce procès pondu deux communiqués de presse pour marteler leur soutien à Ali Bongo et demander à Onaïda Maïsha Bongo Ondimba de ne pas ouvrir la boite de pandore d’Ali Bongo. Le premier à s’y coller est Fidèle Andjoua Ondimba qui au nom de la famille du disparu, a qualifié cet acte « contraire aux valeurs de solidarité, d’union et de respect qui ont toujours formé le socle de notre famille, ne peut nous laisser insensibles ou indifférents ».
Le communiqué de presse des enfants d’Omar Bongo déplore quant à lui le grand déballage public des divergences « naturelles » familiales. Avant de souligner que ce procès « ébranle, avec brutalité, les fondements même de ce qui a toujours constitué la racine de l’éducation que nous avons, chacun, reçue d’Omar Bongo Ondimba ».
Voilà qui devrait nous fixer sur les enjeux de ce procès intenté par l’une des petites-filles de l’opposant Zacharie Myboto, président de l’un des partis farouchement opposé à Ali Bongo. Il faut dire qu’un voile magique vole sur l’acte de naissance d’Ali Bongo qui est également accusé par l’opposition d’avoir fournit un faux document dans son dossier de candidature à la présidentielle de 2009.
Ali Bongo avait tenté maladroitement de fournir à la presse notamment française, des documents prouvant sa filiation sans grand succès. L’acte de naissance d’Ali Bongo « introuvable » est depuis son talon d’Achille politique, une arme difficile à contrer par les experts de son cabinet présidentiel.
[MISE A JOUR 11h30] >>> Selon certaines sources, le procès qui devait se tenir à Nantes à 9h00 heure locale, a été ajourné en raison de l’absence de l’avocat de la plaignante Me Eric Moutet. Conformément aux dispositions légales, les deux parties devraient être rappelées à la barre dans les prochaines heures.
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