L’ANFPG saisit la FIFA pour le respect des droits du footballeur professionnel évoluant au Gabon
L’association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG) vient de saisir la FIFA pour la résolution des problèmes liés aux droits et aux traitements professionnels des footballeurs exerçant leur métier en terre gabonaise. Dans une interview accordée ce mardi à Info241, le président Rémy Ebanega Ekwa et le vice-président Axel James Nguema-Edou reviennent sur cette action judiciaire qu’ils qualifient d’historique.
Actuellement, les footballeurs professionnels évoluant au Gabon font face principalement au non-paiement de leurs salaires et différentes primes. Au non-respect de la stabilité de leurs contrats et au non-respect des stipulations contractuelles de la part de leurs employeurs.
Pour Rémy Ebanega, l’approbation de notre énième plainte par la FIFA visant à se saisir de ce sempiternel problème est une once de victoire, pour l’ANFPG. Car, « malgré nos multiples plaintes et interpellations auprès de toutes les instances du football national, nous constatons avec regret la persistance de ces violations du règlement du statut et du transfert des joueurs de la FIFA de la part des clubs. »
Abondant dans le même sens, Axel James Nguema-Edou, vice-président de l’ANFPG, a fait remarquer que « c’est un fait historique dans le milieu du football gabonais. C’est la première fois que la plus grande instance mondiale du football va statuer sur les droits et le traitement des footballeurs professionnels exerçant leurs métiers au Gabon. »
De même, ajoute, Nguema-Edou, par ailleurs, sociologue spécialiste des politiques publiques du sport « nous constatons, auprès des instances du football nationale, l’absence de mise en conformité des statuts de la Fédération gabonaise de football avec les circulaires et réglementations FIFA. Notamment, sur le respect de minimas standards en matière de contrat de footballeur et de mise en place de la chambre de résolution nationale de litiges). Et surtout l’absence criarde, de la commission du statut du joueur pour appréhender correctement ces problèmes avec notre association pour le bien des footballeurs qui évoluent au Gabon. »
Il faut noter que plusieurs situations rocambolesques font légion au Gabon pour le président de l’ANFPG, il y a entre autres, « des retards de salaire, primes de signature et de match, contrats homologués sans visites médicales, licences décernées sans contrats pour certains particulièrement en D2 nationale. Mais aussi des ruptures abusives et unilatérales des contrats, absence des commissions chargées de surveiller l’action des clubs... »
Nouvellement constituée et reconnue par la Fifpro lors du congrès de Namibie en Juin dernier, l’ANFPG vient d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football gabonais en saisissant les instances internationales. Face au silence, et au mutisme affichés par les clubs, la Linaf et la Fegafoot. Cette association composée de bénévoles marque par ce geste, une rupture complète avec les habitudes rétrogrades installées dans ce milieu.
La plainte a été déclarée recevable par l’instance mondiale qui traverse une zone de tumultes et voudrait certainement, par ce type de problèmes, marquer sa désapprobation avec les instances nationales afin de laver un tant soit peu son image écornée par les scandales de corruption. Soulignons que l’ANFPG s’appuie sur le nouvel article 12bis de la FIFA pour réclamer réparation auprès des joueurs.
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