Elysée Boris N’nang alias Bobo, le témoin-clé de la police judiciaire gabonaise à l’origine de l’arrestation d’Annie Léa Meye et de Georgette Toussaint mais aussi de plusieurs perquisitions infructueuses chez des leaders de l’opposition, a été arrêté mercredi à Oyem. Le jeune homme s’était échappé du palais de justice de Libreville avant de déclarer qu’il avait été instrumentalisé par des proches du président Ali Bongo pour noyer l’opposition après le décès d’André Mba Obame.
Bobo, l’indic de la police judiciaire qui avait accusé, à tort l’opposante Annie Léa Meye, d’avoir commandité l’incendie le 12 avril de l’ambassade du Bénin à Libreville, a été rattrapé mercredi à Oyem, le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem (nord du Gabon ), rapporte nos confrères de Koaci.
Après l’annonce de son arrestation, le parquet de Libreville a dépêché un véhicule pour aller à la rencontre du fugitif. Le jeune homme a été ramené hier après-midi à Libreville par la Police judiciaire (PJ).
Il se serait évadé du palais de justice de Libreville où il avait été déféré au terme de sa garde à vue à la PJ. Après sa supposée évasion, il avait fait une déclaration sur la chaîne de télévision privée TV+, dénonçant son instrumentalisation par le pouvoir en place dans le dessein de noyer les opposants.
Bobo avait déclaré que la version qu’il avait donnée à Gabon Télévision lui avait été dictée à la présidence de la République par des proches collaborateurs d’Ali Bongo Ondimba, résolus à flétrir l’opposition. Après son revirement, il avait sollicité une protection, craignant pour sa sécurité.
La présidence de la République gabonaise n’avait pas vu d’un bon oeil cette trahison. Elle a donné des instructions aux officiers de police judiciaire pour que le jeune homme soit rattrapé. Après plus de deux mois de cavale, Bobo Rechercher Bobo a donc été rattrapé. Il pourrait payer le prix fort.
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