Le pasteur Ernest Tomo Zorobabel est décédé ce matin dans une clinique de Libreville, la capitale gabonaise, a-t-on appris de source familiale. L’homme de Dieu et politique avait été donné pour mort il y a quelques semaines sur les réseaux sociaux avant que cette rumeur soit balayée d’un revers de la main par ses proches.
La rumeur coïncidant avec son admission dans cette clinique, le serviteur de Dieu y avait été admis deux semaines plus tôt à la suite d’un malaise. "Il est mort à 5h du matin. Son corps se trouve déjà à la morgue", a confirmé l’une de ses filles, la voix chevrotante.
Le pasteur Ernest Tomo était proche de l’opposition gabonaise. Ces derniers temps, il prenait part aux manifestations organisées par les forces du changement. Il avait notamment pris parti contre Ali Bongo sur la polémique sur sa filiation en affirmant que celui-ci Gabonais d’adoption. Fils d’un ministre de l’Intérieur du premier président du Gabon, Léon Mba, Ernest Tomo avait revélé qu’« Ali Bongo est d’origine biafraise tout comme mon frère Jean Tomo, fils adoptif de M. Tomo (…). Ceux qui étaient là à cette époque comme moi, savent très bien qu’Ali Bongo Ondimba est biafrais. Certes il est Gabonais, mais Gabonais d’adoption ».
En avril dernier, il était à Paris, la capitale française. A cette occasion, il avait assisté à une conférence de presse organisée par une partie de la diaspora. C’était sa dernière apparition publique.
Il fut candidat à la présidentielle de 2005 au Gabon avant de se désister. Mais aussi ministre d’Etat à la présidence de la république sous Omar Bongo, berger principal d’église de réveil, Ernest TOMO laisse derrière lui une nombreuse famille et une classe politique en ébullition, dans laquelle il s’est investi ces dernières années aux côtés des partisans opposés au régime d’Ali Bongo
Avec Jonas Moulenda et Echos du Nord
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