Transformation

Le Gabon prévoit ne plus exporter ses matières premières bruts après 2020

Le Gabon prévoit ne plus exporter ses matières premières bruts après 2020
Le président Gabonais hier lors de l’inauguration du complexe minier de Moanda © 2015 D.R./Info241

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a déclaré vendredi que son pays avait décidé de ne plus exporter ses matières premières sans une première transformation locale, à l’occasion de l’inauguration d’un complexe industriel de transformation de manganèse.

Moov Africa

« A partir de 2020, nous n’exporterons plus rien qui ne subisse au préalable une première transformation locale », a déclaré M. Bongo Ondimba dans son discours à Moanda, petite cité minière située à environ 700 km dans le sud-est du Gabon.

« Si nous avons réussi à faire cette transformation en ce qui concerne le minerai de manganèse, nous pouvons le faire aussi dans d’autres secteurs », a-t-il fait remarquer.
« Après plus de 50 ans d’exploitation et d’exportation de minerai brut, il était temps pour nous de passer à une seconde étape », a-t-il de nouveau insisté. Le Gabon exploite le manganèse depuis 1962 sans une réelle volonté de transformer localement cette ressource.

« La transformation locale nous apporte plus de valeur ajoutée », a-t-il dit en précisant que la chute des cours des matières premières actuelles permet au Gabon de récupérer quelques avantages liés à la transformation locale de ces matières.
Le chef de l’Etat gabonais a aussi insisté sur la création locale des emplois. « Ces emplois n’existaient pas localement. Ils existaient ailleurs puisque ce type d’usine n’existait pas chez nous ».

« De la première transformation, nous nous acheminerons vers d’autres et c’est une voie qui amènera notre économie à être plus performante », a-t-il espéré. Selon le président gabonais, cette décision a propulsé le nombre d’emplois dans le secteur de la transformation du bois de 3812 travailleurs en 2009 à 6 985 en 2014. De même, le nombre d’unités de transformation de bois est passé de 81 en 2009 à 130 en 2014.

Cette annonce intervient alors que le mandat du président Gabonais expire l’année prochaine. Tout porte donc à croire qu’il s’agit là d’une promesse électoraliste supplémentaire faite aux populations alors que celles avancées depuis 2009 peinent à connaitre une matérialisation certaine. Le président Ali Bongo est donc ainsi clairement en campagne de séduction en vue d’obtenir un second mandat à la tête du pays dirigé depuis 1967 par son défunt père décédé au pouvoir en 2009.

Avec Xinhua

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article