Le président de la Commission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI), Dieudonné Awassi Odounga, a ouvert mardi, à Libreville, les travaux du séminaire des experts universitaires sur l’enseignement de la lutte contre la corruption en milieu académique.
Ce séminaire qui intervient dans le cadre du projet d’appui à la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, a pour but de permettre aux experts académiques d’aborder la question de la corruption et du blanchiment dans l’éducation. De même qu’il contribuera à examiner la question de l’enseignement de la lutte contre ces phénomènes dans les écoles et universités.
A ce propos, le président de la CNLCEI, M. Awassi Odounga, a indiqué que les enseignements qui vont être transmis en terme de formation, devraient combler une grave lacune d’éducation et de formation, en fusionnant le champ théorique de la lutte contre la corruption avec l’expérience concrète des pratiques de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux dans le pays.
En effet, cette formation, se doit de mettre un accent particulier, sur les mesures de prévention et de bonne gouvernance que les organes du secteur public et du secteur privé, peuvent appliquer afin de réduire significativement les risques de corruption.
De même, qu’elle s’attèlera à aborder la manière de traiter les principaux délits de corruption visés par la convention des Nations unies, de sorte à permettre aux étudiants et aux professionnels en formation dans les grandes écoles gabonaises de réfléchir sur la conformité du système juridique et les politiques publiques des gouvernants par rapport au caractère impératif du nombre des dispositions de ladite convention.
La représentante Résidente du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Marie-Évelyne Petrus-Barry, en définissant la corruption dans le secteur éducation comme une utilisation systématique d’une charge publique pour un avantage privé, ayant impact significatif sur la disponibilité et la qualité des biens et services, n’a pas manqué de relever ces différentes manifestations, avant d’inviter les enseignants à combattre ce phénomène grandissant.
Pour Mme Pétrus-Barry, la corruption se manifeste dans le financement des écoles, les contrats publics, la production et la diffusion de manuels, l’organisation des examens, les concours de recrutement des enseignants et les attributions des bourses.
Les pratiques les plus visibles, selon elle, sont la falsification des bulletins de notes, la vente des sujets des examens à l’avance, le harcèlement, l’exploitation ou la maltraitance morale physique et sexuelle d’élèves, le détournement de fonds destinés au matériel pédagogique et aux infrastructures scolaires, l’achat de matériel pédagogique de mauvaise qualité, le recrutement et l’affectation des enseignants conditionnés à des pots-de-vin ou des faveurs sexuelles.
Aussi, en citant un célèbre slogan, Mme Pétrus-Barry dira que « le comportement déviant naissant d’abord dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la probité. C’est là le premier rempart contre la corruption, c’est là la force de l’éducation et des enseignants dans la prévention de la corruption », a-t-elle conclu.
Avec AGP
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