Mondiaux de taekwondo : le Gabon s’en sort avec une unique médaille de bronze

Ce lundi 18 mai, le tour est revenu à Urgence Mouegha d’entrer dans la compétition des -62kg. La Gabonaise, dernier espoir de médaille du jour, s’est inclinée sans renchérir face à l’Hollandaise Joyce Van Baaren sur le score de 1-3. Mouegha a, tout même, paru pas au mieux de sa forme, car quelque peu moins rapide sur ses attaques.

Bilan des courses, le Gabon devrait se contenter d’une unique médaille de bronze. Un résultat loin d’être reluisant. En cause, le défaut d’entrainement et le manque d’expérience d’athlètes non boursiers (Anthony Obame et Urgence Mouegha exclus). Espérons que pour les prochaines échéances de cette envergue, les autorités gabonaises puissent mettre à dispositions de nos athlètes des moyens suffisants pour leur préparation à la fédération gabonaise de taekwondo pour obtenir de meilleurs résultats.

Pour Neuville-Mihindou Carle, dépité : « une fois de plus je ne suis pas étonné du résultat de l’équipe nationale de taekwondo. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, comment concevez-vous qu’une majorité de l’équipe n’était pas présente à ce grand rendez-vous pour faute de moyens ? Certains diront que peut-être que les autres n’étaient pas prêts pour prendre part à ce rendez-vous. Mais laissez-moi vous dire que c’est une fausse excuse car le calendrier est connu deux ans à l’avance. Donc si on veut avoir une équipe complète c’est-à-dire 8 dames et 8 messieurs, qu’on les prépare tout simplement comme il faut. Et puis, être dans une équipe demande certains sacrifices. Nos athlètes pour la plupart sont étudiants et d’autres des travailleurs donc manquent de temps pour avoir un entraînement de champion. C’est-à-dire de 20 heures par semaine ».

Avant d’entrevoir une piste pour sortir le taekwondo gabonais de l’ornière : « Moi en tant que spécialiste des sports, je souhaite non seulement que les athlètes retenus en sélection puissent bénéficier d’une bourse tout comme leurs collègues Anthony Obame et Urgence Mouegha ou encore comme leurs compatriotes footballeurs. Qu’on nous mette à disposition une vraie salle nationale avec tout le matériel adéquat. Si c’est impossible, qu’ils aillent rejoindre leurs collègues chez le coach Ramos en Espagne ou chez notre compatriote Baguissi Lionel en France. Par la même occasion, je souhaite que les coachs de l’équipe, puissent bénéficier d’un salaire honorable pour que le travail se fasse plus régulièrement ».

Le prochain rendez-vous est pris pour les jeux africains qui auront lieu au Congo en septembre prochain.