La CDG veut édifier les Gabonais de France sur les enjeux de la présidentielle de 2016
Initialement prévue pour le vendredi 15 mai, c’est finalement le lendemain que la Convention de la Diaspora Gabonaise (CDG), proche de l’opposition, a pu initier sa tournée française de sensibilisation sur la situation politique du Gabon. Celle-ci a donc débuté samedi après-midi par la ville d’Amiens où la CDG a réitéré son « refus total d’opter pour les élections présidentielles dans le contexte institutionnel actuel ».
Une tournée nationale de proximité
Amiens, première étape de cette tournée française qui veut édifier les Gabonais sur les véritables enjeux de la présidentielle de 2016 qui ne peut être crédible sans la remise à plats de plusieurs préalables. Le choix de cette ville de la région Picardie n’est pas anodin, puisqu’elle est considérée par d’aucuns comme la 10e province du Gabon en raison du nombre important de Gabonais qui y vivent. De même qu’elle est à moins d’une heure de Paris.
Une de l’assistance amenoise
La rencontre tenue dans un hôtel de la place, a débuté par l’hymne national puis une minute de silence observée en la mémoire d’André Mba Obame, décédé le 12 avril dernier. Les joutes verbales pouvaient alors débuter. D’abord par le secrétaire exécutif de la CDG, Amos Bakoukou, qui a d’entrée de jeu vite fait de présenter sa structure à l’assistance. Thierry Obiang de la commission stratégique, a ensuite insisté sur les ambitions de fédérer les énergies de la lutte anti-Bongo au Gabon et ailleurs après avoir parlé du martyr national. Avant que Roméo Ndimina du mouvement Conscience Gabonaise et Claudine Moussounda, chargée de la commission communication, ne lui emboîtent le pas.
Enfin, le tour est revenu au président Bruno Ella Nguema d’insister sur la nécessité de chacun à briser les chaînes de la liberté du Gabon. Au début de son intervention, le docteur Bruno Ella Nguema a pointé le génocide psychologique perpétré par le système PDG sur les gabonais depuis près de 50 ans. Selon ce dernier, on assiste aujourd’hui à ce que les psychosociologues appellent la « normalisation de la déviance ».
Un président lourdement illégal
Il a ensuite mis en évidence comment les représentants institutionnels sont assujettis a une autorité qui elle, est illégale : celle d’Ali Bongo. Ce dernier s’est présenté aux différentes élections avec des faux papiers, des diplômes et un acte de naissance controversés. Tout cet engrenage fait de sa personne un faussaire.
Actuellement, Ali Bongo continue a engager l’état gabonais dans l’illégalité puisqu’il continue d’apposer sa signature sur tous les documents officiels. "Nous Gabonais, continuons à être indifférents face à cette situation et trouvons normal d’être dirigé par un faussaire. Le seul mot c’est le « on va encore faire comment » ?" a-t-il renchérit.
Selon Ella Nguema, « nous avons intégré des anomalies fondamentales qui font de nous des légumes, d’où pour nous l’impossibilité de nous révolter. Et quand un être humain a perdu cette petite fierté, cette dignité individuelle forcément, à l’échelle nationale, il n’y a plus de dignité nationale ». Pour ce faire, l’une des missions de cette rencontre d’échanges était d’exhorter les gabonais à s’intégrer dans un système opérationnel. Pour la CDG, le but de cette rencontre était également celui de faire savoir à la population l’impossibilité de la tenue d’une élection présidentielle dans un tel flou institutionnel. « Il y a des préalables à mettre en place si nous voulons aller aux élections présidentielles de 2016 » a t-il martelé en substance.
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